Nomination des juges : des signes d’ingérence de la part du PLC

Il y a une dizaine de jours, une enquête du journaliste Daniel Leblanc de Radio-Canada démontrait de vives tensions au sein du gouvernement de Justin Trudeau, à propos du processus de nomination des futurs magistrats.

En fin de semaine, c’était au tour de La Presse de révéler de nombreux signes d’ingérence dans la sélection des juges.

Des documents obtenus par le quotidien démontrent que des consultations sont lancées auprès de députés libéraux, quand vient le temps de choisir des juges, et qu’on évoque même les penchants politiques des candidats.

L’ancien député de Saint-Léonard–Saint-Michel, Nicola Di Iorio, se serait ainsi opposé à la nomination d’une avocate de Drummondville comme magistrate en raison de ses allégeances séparatistes.

L’ancien conseiller pour le Québec de Justin Trudeau, l'avocat Mathieu Bouchard, serait intervenu à de multiples reprises auprès du bureau du ministre de la Justice pour obtenir des informations sur les candidats potentiels.

Le personnel de certains ministres, comme Marie-Claude Bibeau et Diane Lebouthiller, aurait aussi été consulté, pour savoir s’ils connaissaient des candidats.

Cela vient contredire le discours du ministre de la Justice, David Lametti, qui se défendait d’user de partisannerie dans ses nominations.

« Nous avons adopté un processus de nomination des juges qui permet d’éliminer l’élément de partisannerie qui existait sous le gouvernement précédent », affirmait-il aux Communes il y a deux semaines.