Une action collective contre Ottawa
Florence Tison
2020-08-12 10:15:00
Cette fois-ci, les riverains prennent les grands moyens : une action collective à la Cour supérieure du Québec, déposée par leur avocat Me Olivier Laurendeau, du cabinet Laurendeau Rasic.
Le montant réclamé pourrait atteindre 50 millions $.
« Les dommages subis par les propriétaires riverains ne sont pas que de simples inconvénients, a indiqué l’avocat en conférence de presse lundi à Longueuil. Il s’agit d’une véritable attaque contre leur propriété. »
Selon le Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent, la moitié des terrains longeant le Saint-Laurent à Varennes, Verchères et Contrecœur seraient touchés par l’érosion. Il s’agirait pour la plupart de propriétés « de plusieurs centaines de milliers de dollars», estime le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères Xavier Barsalou-Duval.
Dans les années 1960, le gouvernement « semblait avoir reconnu sa responsabilité et avait construit des ouvrages de protection » après des plaintes de résidents de Varennes, explique Me Laurendeau.
Les murets qui avaient alors été érigés ont pour la plupart besoin d’être remplacés, ce qui pourrait coûter 4 000 $ pour chaque mètre linéaire, avance Me Laurendeau. Cependant, le gouvernement fédéral maintient depuis 1997 qu’il n’est pas responsable de l’érosion naturelle des berges.
« Réparer les berges et les protéger, c’est un devoir du gouvernement fédéral pour en assurer la pérennité », a affirmé la présidente du Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent Micheline Lagarde lors de la conférence de presse à Longueuil le 10 août.
L’avocat Me Laurendeau a indiqué que le dossier pourra être « mis sur les rails » dès septembre ou octobre.