Il veut remplacer Ban Ki-moon!

«J’ai toujours baigné dans le domaine des relations internationales...», déclare d’emblée Me Jean-Luc Deveaux. Cet avocat montréalais a déposé en décembre dernier son dossier de candidature pour tenter de devenir Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies.

Suite au mouvement international One For Seven Billions, qui demandait un peu plus de transparence dans la sélection du secrétaire général, le processus est devenu plus libéral et moins caché, «beaucoup plus ouvert aux gens du public», explique Me Deveaux. C’est en partie de ce qui l’a poussé à appliquer au sein de la prestigieuse organisation.

À bientôt 61 ans, l’avocat pense avoir plusieurs atouts qui correspondent au poste, à commencer par une profonde connaissance des organisations internationales, du droit des organisations internationales et des négociations multilatérales.

En outre, il faut tenir compte de la répartition géographique, souligne Me Deveaux: il n’y a jamais eu de Nord-Américain de nommé secrétaire général de l’ONU, pas plus qu’il n’y a eu de francophone. «C’est notre tour!», pense l’avocat.

Autre atout: «Je fais partie d’un “petit peuple”, et il y a toujours eu une tradition implicite à l’ONU de ne pas élire quelqu’un issu d’une nation en conflit avec une autre nation, ou d’une nation à volonté hégémonique».

«Travailler à la prospérité et à la paix entre les peuples»

Me Deveaux a pratiqué en droit du travail, droit international public et droit professionnel. Il a enseigné la négociation à l'École du Barreau, où il a aussi donné six cours sur les carrières dans les organisations internationales et les entreprises multinationales à la Formation permanente.

Celui qui voulait devenir avocat «depuis l’école primaire» a passé un baccalauréat en droit à l’UQAM, puis le Barreau du Québec en 1988. Il est aussi titulaire d'un diplôme de deuxième cycle en droit du travail de l'UdeM et d'un diplôme de troisième cycle en droit diplomatique et de l'administration des organisations internationales de l'Université Paris-Sud - qui à l’époque, était la première faculté francophone en droit diplomatique et droit des organisations diplomatiques.

Le fil rouge de sa carrière, ce sont les relations internationales, sur lesquelles il s’est concentré tout au long de son parcours. Ses projets pour l’ONU? «Je veux travailler à la prospérité et à la paix entre les peuples, ne pas regarder les situations comme tabous, et agir pour les droits des femmes sans me contenter de le proclamer.»

«Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de servir les peuples du monde, ajoute Me Deveaux. Et il est très important de travailler pour des idéaux...»

L’avocat n’a pas demandé l’appui du Canada pour sa demande et a posé sa candidature en tant qu’indépendant, car «mon véritable pays, c’est la justice». À présent, l’ancien militant syndical attend le verdict... «Alea jacta est.»