Course aux stages : direction Laval !
Denis Méthot
2017-01-24 15:00:00
Organisée par le Service de placement de la Faculté en collaboration avec l’Association étudiante en droit de l’Université Laval, cette édition 2017 de la Journée carrière en droit a vu défiler près de 300 étudiants qui voyaient dans cette vitrine l’occasion de découvrir des opportunités de carrière et ou stages auxquelles ils n’avaient pas songé, à créer des contacts et à mettre des visages sur des bureaux d’avocats connus.
Cette variété d’offres proposée sous un même toit a beaucoup plu à Sarah Bazinet, étudiante de 3e année. « Il y en a de tous les styles et de tous les goûts, a-t-elle commenté à Droit-Inc. Cela nous permet de découvrir les affinités que nous avons avec les bureaux et organismes présents ». Comme plusieurs finissants ou étudiants qui termineront dans un an ou deux, Sarah ne cache pas une certaine inquiétude face au marché du travail, mais se dit néanmoins confiante face à l’avenir.
Des exposants et des étudiants mieux préparés
Laurence Déry, actuellement avocate chez Fasken Martineau, participe à ces Journées carrière depuis de nombreuses années. Elle s’y impliquait quand elle était étudiante, elle y participe maintenant comme chasseur de tête. Elle constate que l’événement de Québec a beaucoup évolué au fil des années.
« Il y a plus d’exposants que dans le passé, plus d’étudiants et ils sont mieux préparés qu’autrefois, observe-t-elle. On voit qu’ils ont plus d’outils à leur disposition. Ils arrivent ici et en savent déjà beaucoup sur notre bureau. Les choses changent. C’est à l’image de notre secteur. De plus en plus d’entreprises embauchent leurs propres avocats. Les grands bureaux doivent s’adapter et travailler plus fort pour aller chercher des mandats. »
Carrière en droit pénal et criminel?
L’organisme qui aura probablement le plus de postes à offrir est le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). L’arrêt Jordan et la perspective que beaucoup de causes soient annulées en raison de délais déraisonnables ont forcé le gouvernement à ouvrir ses goussets. On évoque jusqu’à 70 nouveaux postes de procureurs à pourvoir.
« C’est beaucoup d’ouvertures, commente Michel Bérubé, lui-même rattaché au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales. La journée carrière, c’est une belle fenêtre pour se faire connaître auprès des étudiants et à leur transmettre de l’information sur notre pratique. C’est une vocation pour qui a un intérêt pour le droit pénal ou criminel ».
La Cour d’appel du Québec aura de son côté plusieurs stages à offrir au cours de la prochaine année : un poste en janvier 2018 et quatre autres en juin 2018. Le juge Jean Bouchard, qui était présent à cette journée, encourage les étudiants à postuler. « Quand j’ai commencé ma carrière, a-t-il raconté, j’ai exercé en pratique privée. Mais si j’avais immédiatement travaillé auprès d’un juge, j’aurais su très tôt quelles sont les attentes et les exigences d’un juge. C’est une expérience extraordinaire ».
Centrale syndicale recherche avocats
À l’autre bout du spectre, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) offre aussi beaucoup de possibilités pour les étudiants en droit. Ses services juridiques comptent pas moins de 20 avocats et c’est sans compter tous ceux, très nombreux, qui sont embauchés par ses différentes fédérations.
Justement, en raison de départs à la retraite, de nombreux postes d’avocats seront à pourvoir à la CSN. Exigence de base : partager ses valeurs. « Nous cherchons des gens socialement engagés, qui croient dans les valeurs d’égalité, de solidarité et de justice sociale », décrit Me Judith Rousseau, elle-même avocate à la CSN.
Au final, ces Journées carrière rapportent-elles au chapitre des retombées? Oui, ont répondu Guillaume Saindon et Philippe Asselin. Quand ils étaient encore étudiants, ils voyaient dans ces journées l’occasion de découvrir des bureaux qui les inspiraient et qui les intéressaient au plan professionnel, de se faire connaître et de faire connaissance avec les recruteurs. Ils sont maintenant avocats et associés chez Morency. Aujourd’hui, ce sont eux qui sont en quête de bons candidats. Morency aura d’ailleurs trois places de stages à offrir à son bureau de Québec et deux à Montréal...
Anonyme
il y a 7 ansLe tout se faisait sous le signe de la diversité! Je dirais plutôt la diversité absente et vive l'homogénéité.
Anonyme
il y a 7 ansJe n'y étais pas. Je comprends toutefois que l'auteur de l'article parle de diversité dans l'éventail des carrières offertes aux étudiants. L'article suggère que plusieurs types d'employeurs potentiels étaient présents. En ce sens, je ne comprends pas vraiment votre commentaire.