Pourquoi je suis avocate émérite...

Il y a quelques semaines, Me Danielle Ferron, associée chez Langlois, a reçu un appel un peu inattendu. Au bout du fil, la bâtonnière en personne, l’informant qu’elle faisait partie des avocats émérites 2016. Une belle reconnaissance pour cette associée du cabinet Langlois, oeuvrant au sein du secteur litige et également membre du conseil d’administration.

Diplômée de l’Université de Montréal, Me Ferron a travaillé sur de nombreux dossiers de litiges commerciaux complexes, des litiges bancaires, des recours collectifs, des dossiers de fraude, de lutte contre le piratage ou encore en cybercriminalité.

Pour Droit-inc, elle revient sur sa récompense.

Droit-inc: Est-ce que vous vous attendiez à cette récompense?

Me Danielle Ferron: J’étais au courant que ma candidature était déposée, mais on ne s’attend jamais à ça. On comprend que le processus est rigoureux, que beaucoup d’avocats la mériteraient. Je l’espérais. Il y a différents types de reconnaissance qu’on peut recevoir mais celle-ci est vraiment une reconnaissance de nos pairs et c’est l’un des plus beaux témoignages qu’on peut recevoir. Ils savent ce qu’est la profession, tes réalisations professionnelles sont remarquées, ta contribution à la profession. Ça touche particulièrement…

Quel regard avez-vous sur votre carrière?

Ça fait bientôt 24 ans que je fais ça et j’adore mon métier, je suis fière de ce que j’ai accompli jusqu’à maintenant. Mais quand je vois de grands juristes comme Raynold Langlois ou Louis LeBel, je me dis que j’ai encore beaucoup à apprendre. Ça fait le charme de ce métier : on apprend toujours, on apprend de nos collègues, de nos confrères, c’est jamais vraiment terminé. Je n’ai pas l’intention de m’asseoir sur mes lauriers (elle sourit).

Quel type d’avocate êtes-vous?

Je vous dirais que j’ai toujours été quelqu’un de très travaillante, de passionnée. Je suis curieuse. Je veux trouver solution à un problème. Pour moi, la rigueur intellectuelle est absolument nécessaire. Parfois, je n’ai pas la décision la plus récente en tête mais je sais que c’est ça la réponse donc je cherche, c’est une forme d’intuition. Je crois que je suis quelqu’un dont l’éthique professionnelle est reconnue. Pour moi il y a une façon de bien pratiquer le droit tout en restant professionnelle et éthique. Je pense avoir su forger au fil des années une bonne réputation, et que c’est la clé de toute pratique. La réputation doit rester au coeur des préoccupations, c’est ce qui fait qu’on aide à garder une bonne image de la profession dans la société. Je suis quelqu’un d’assez transparent, aussi. What you see is what you get, je suis comme ça.

Ce prix récompense aussi vos implications, sur quels CA siégez-vous?

Je siège sur deux CA : le cabinet et la financière agricole du Québec. J’ai pendant longtemps été 10 ans au CA de l’association des femmes financières du Québec, le comité Justicia du Barreau du Québec pour l’avancement des femmes, le forum ABC pour les femmes juristes. Il y a dans mon parcours un très grand désir d’aider les femmes juristes à progresser dans leur carrière et à avoir des opportunités égales. Je m’implique également au sein d’Unis pour la SP (sclérose en plaques) pourr faire connaître cette maladie aux femmes professionnelles.