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Fifty Shades of Law

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Marie Pâris

2014-05-23 15:00:00

Elle est étudiante, lui avocat. Elle se prostitue pour payer ses études, lui trompe sa femme. Ils établissent un contrat juridique et sexuel pour définir leurs ébats. Et ça finit au tribunal…
Une étudiante se prostitue avec un avocat pour payer ses études.
Une étudiante se prostitue avec un avocat pour payer ses études.
C’est l’histoire d’une jeune Anglaise qui, mariée à 20 ans puis divorcée, s’est tant disputée avec ses parents qu’ils ont décidé de lui couper les vivres. Et du même fait, de ne plus payer ses études dans une prestigieuse faculté de droit londonienne.

En réponse à quoi l’étudiante décide de se prostituer pour financer ses cours. L’un des clients qui a répondu à son annonce sur un site d’escort-girls se trouve être un avocat dans un grand cabinet, la soixantaine, marié et père de trois enfants.

Rapidement, les deux amants se sont fait un contrat juridique sexuel - un peu comme dans Fifty Shades of Grey.

Attendu que...

Dans son contrat, l’étudiante détaille la nature de sa relation avec l’avocat, précisant les amendes qu’il devra payer en cas de factures non honorées à temps, les services juridiques et l’aide qu’il doit lui apporter pour ses études, ou encore la durée minimum de leurs rapports sexuels - qui avaient parfois lieu sur Skype (entre le quotidien rempli d’un avocat et les prenantes études de droit, pas facile de trouver du temps libre).

L’avocat lui donne plus de 20 000 livres (soit près de 34 000 dollars) en liquide et en cadeaux, et lui promet d’autres paiements et coups de pouce dans sa carrière juridique.

Et ils ont fini par se poursuivre mutuellement en justice, pour non-respect du contrat. L’avocat a accusé la jeune fille de chantage, tandis qu’elle lui a reproché d’être un manipulateur, rapporte le DailyMail, entre autres détails croustillants.

L’étudiante prostituée avait en effet révélé leur liaison à une des filles de l’avocat, ainsi qu’à ses collègues. Elle les auraient notamment informé de relations passées entre l’avocat et certaines des secrétaires, stagiaires et clientes de son cabinet.

« Un mois d’essai. 3 000£ tout de suite. »

Le juge, qui leur a accordé l’anonymat, n’a donné de dommages et intérêts à aucune des parties. En effet, s’il a déclaré que l’étudiante avait failli à un contrat auquel elle s’était engagée en acceptant des relations sexuelles contre de l’argent, l’avocat ne s’était pas trouvé en situation de réelle « détresse », si ce n’est un peu d’« embarras ».

En outre, le contrat n’avait pas de valeur dans la mesure où il interdisait à l’étudiante de porter plainte pour exploitation. Dans le jugement sont notamment publiés des extraits de SMS échangés entre l’avocat et l’étudiante :

- « Contrat. 1. Un mois d’essai. 2. 3 000£ tout de suite. 3. Sexe samedi prochain et pour tout le mois à venir. 4. (Pratique sexuelle particulière) inclus. 5. Fidélité. Pas d’autres partenaires, ni d’activités à plus de deux à partir de maintenant. D’accord ? Il va te falloir une excuse pour lâcher (nom d’un homme). Tu peux proposer d’autres termes à ajouter dans le contrat. »

- « Ok, mais la (pratique sexuelle citée en 4) + l’exclusivité coûtent 2 000£ de plus + test sanguin. Ensuite, sexe illimité et n’importe quand. »

- « Laisse tomber la (pratique sexuelle citée en 4). Garde ça pour ta nuit de noces… avec ton heureux élu. Test sanguin pour quoi ? MST ? Et tu prendras la pilule. Je déteste les capotes. Pas de sexe avec quelqu’un d’autre avant que l’on se voit. Et exclusifs tous les deux ? xx »

Un conseil aux étudiants en droit fauchés : vérifiez à deux fois vos contrats de travail et assurez-vous qu’ils soient béton et sans faille avant de les signer. Pour éviter de vous faire… avoir.
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