Entretien : que répondre aux questions idiotes

Il y en a toujours au moins une ou deux lors d’un entretien. Ces questions toutes faites, un peu idiotes auxquelles des réponses encore plus bêtes se bousculent dans votre tête.

Avec ces demandes rhétoriques, le recruteur essaie de cerner vos attentes ou votre connaissance du cabinet. Donc on remballe son envie spontannée de répondre avec une bonne blague, et on dit des choses intelligentes - même si elles ne sont pas toujours sincères.

Mais on est là pour vous suggérer les bonnes réponses, avec The Undercover Recruiter:

« Pourquoi voulez-vous travailler dans notre entreprise ? »
Ce qu’on veut répondre : - Je ne vous aurais pas forcément choisi en priorité, mais vous avez été les premiers à répondre à ma candidature...

Là, le boss veut voir si vous allez lui sortir un blabla général et un peu flou qui s’adapte à tous les cabinets. Ou si vous vous êtes bien renseigné sur la firme et savez ce qui vous y aimez - et ce qui chez vous pourra plaire à ses avocats.

Ce qu’on doit répondre : La flatterie, ça marche toujours bien - avec modération bien sûr, ça doit rester subtil. Mettez en avant l’entreprise, tout en insistant sur certains détails particuliers à ce cabinet, que vous développerez.

« Quels sont vos défauts ? »
Ce qu’on veut répondre : - Je n’en ai pas ! Je ne fume pas, ne bois pas, je suis très ponctuel… Ah si, un défaut : je mens. Beaucoup.

Question des plus stupides, où il s’agit de voir à quel point vous êtes honnête et conscient de vos atouts et faiblesses, et question à laquelle il est impossible de répondre en trouvant le bon équilibre modestie-franchise. Tout en montrant qu’on a de l’humour.

Ce qu’on doit répondre : À question bête, réponse bête : « Quand je suis sur un dossier, je m’y mets tellement à fond que j’ai du mal à en sortir ». Ou mettez en avant un défaut sans rapport avec votre travail - et si le contexte s’y prête, n’hésitez pas à être (un peu) drôle.

« Maîtrisez-vous tous les langages informatiques ? »
Ce qu’on veut répondre : - Oui, tous ! Je parle aussi japonais et portugais, je maîtrise le morse et je vais commencer le braille.

Personne ne peut connaître tous les langages informatiques. Mais c’est malgré tout une question assez typique des services de recrutement… C’est le problème quand l’entretien a lieu avec les ressources humaines, et non le futur employeur.

Ce qu’on doit répondre : Ne pas rire, ou dire à l’interlocuteur à quel point il est ignorant. Votre but : passer cette première sélection pour ensuite rencontrer l’employeur direct. On vous conseille donc de lister sagement les langages que vous maîtrisez.

« Où vous voyez-vous dans cinq ans ? »
Ce qu’on veut répondre : - À votre place. Ou mieux : je serai millionnaire, et j’aurai arrêté de travailler. Je vivrai probablement sur une île au soleil.

Le recruteur veut avec cette question cerner votre ambition, et voir si le poste que vous convoitez est cohérent avec vos projets futurs. S’il veut savoir si vous pourriez bien travailler ensemble, il ne faut pas qu’il vous perçoive comme un concurrent éventuel...

Ce qu’on doit répondre : D’abord, pas sur le plan personnel ; n’évoquez pas votre mariage potentiel et le nombre d’enfants désirés. Parlez en toute honnêteté de votre plan de carrière dans l’entreprise - sauf s’il s’agit de vous faire un peu d’expérience avant d’aller voir ailleurs.

« Quel salaire souhaiteriez-vous toucher ? »
Ce qu’on veut répondre : - Vous voulez vraiment savoir ? Il y a beaucoup de zéros…

Question d’autant plus bête que le salaire du poste pour lequel vous passez l’entretien est très souvent déjà fixé. Et puis ce que le recruteur veut surtout savoir, ce n’est pas la somme qui vous ferait plaisir, mais celle pour laquelle vous êtes prêt à travailler.

Ce qu’on doit répondre : Établissez-vous une paie de référence, située entre le salaire idéal que vous pourriez attendre en fonction de vos compétences, et la somme minimum que pourriez accepter.

Conseil bonus : en partant, évitez le très lourd « À bientôt J’ESPÈRE ! ».