Pourquoi l’anticipation des marchés ne fonctionne pas
Elsa Moreira
2018-10-18 07:00:00
Selon Peter Lynch : « Beaucoup plus d’argent a été perdu par des investisseurs se préparant à des corrections ou tentant d’anticiper les corrections que dans les corrections mêmes-mêmes ».
Et pour citer Warren Buffet : « L’utilité des gens tentant de prédire la direction des marchés est de faire bien paraître les diseurs de bonne aventure ».
Nous devons donc déduire de la sagesse de ces experts que pour la plupart des gens, la meilleure chose est de n’absolument rien faire!
Les marchés ont une tendance positive à long terme
Le graphique suivant présente les rendements de l’indice S&P/TSX depuis les années 1950. Il est clair qu’avec le temps, la croissance est positive malgré la volatilité du crash de 1987, la bulle techno des années 2000 à 2002 et la récession de 2008.
Historiquement, les bourses canadiennes ont une tendance à la hausse 70 % du temps. Les statistiques sont similaires aux États-Unis. Pour s’enrichir, il faut simplement être patient et ne pas paniquer lors des 30 % de rendements négatifs.
Tenter d’anticiper les marchés peut coûter cher
Rappelez-vous qu’à court terme, il est impossible de prédire la direction des marchés et les rendements. Même les experts n’y arrivent pas. Si un courtier vous recommande de vendre vos parts en prévision d’une future baisse, demandez-vous comment se fait-il qu’il ait encore besoin de travailler si ses prédictions sont si justes. Personne n’a de boule de cristal!
En fait, les investisseurs qui retirent leurs billes en prévision d’une baisse courent plutôt le risque de ne pas être en mesure de profiter du rebondissement des marchés qui survient généralement au tout début de la reprise.
Le graphique suivant présente le coût d’avoir été hors du marché urant les meilleurs jours entre novembre 1999 et novembre 2010 pour un placement de 10 000 $ dans l’indice S&P/TSX. Cette période couvre les deux derniers grands creux des marchés.
Un placement ininterrompu aurait obtenu un rendement composé annualisé de 7,45 % pour finir à environ 22 671 $. Si on enlève seulement les dix meilleures séances au cours de la période, le rendement composé annualisé chute à 1,88 %. En enlevant les 40 meilleurs jours, le rendement devient négatif et le placement termine à perte à 4 239 $.
Établissez un plan selon votre tolérance aux risques et horizon de placement, et soyez patient.
Rappelez-vous que les fonds communs de placement dans lesquels vous avez investi sont classés selon leur volatilité et le risque associé. Ce classement est effectué en considérant les fluctuations de rendement sur une période de plusieurs années.
Dans la mesure où ce risque (faible, moyen, élevé) correspond à vos besoins et à votre personnalité, vous n’avez pas à vous inquiéter à court terme.
La meilleure stratégie pour assurer le succès à long terme de vos placements est de laisser le temps travailler pour vous.