Une auteure évite une condamnation de 5 M$
Mathieu Galarneau
2019-08-28 11:15:00
C’est Mme Robillard qui s’est présentée devant la justice après qu’EDM eut vendu à un distributeur tiers 10 000 exemplaires abîmés d’un de ses romans à 0,10 $ l’exemplaire, qui se sont ensuite retrouvés en vente à 2 $ chez Dollarama.
Elle était défendue par Me Mathieu Renaud de Dunton Rainville, alors qu’EDM avait embauché Me Christine Jutras de Jutras et Associés.
L’éditeur accusait de son côté de l’avoir diffamé sur Facebook, à la veille de Noël 2011.
« Un éditeur qui respecte ses auteurs ne met pas leurs livres en solde tandis qu’ils sont encore en vente dans les librairies. Un éditeur qui respecte son distributeur n’offre pas en solde les mêmes livres qu’il lui demande de distribuer. Un éditeur qui respecte les libraires n’offre pas en solde les mêmes livres qu’il leur demande de vendre. Un éditeur qui respecte ses lecteurs ne leur vend pas des livres abîmés », avait-elle écrit.
Mme Robillard aurait aussi empêché la traduction de ses livres. C’est justement pour revenus perdus de ces traductions qu’EDM demandait un dédommagement de 5 millions $ à l’auteure de la série Les Chevaliers d’Émeraude.
La juge de la Cour supérieure Hélène Langlois a condamné Mme Robillard à verser 15 000 $ en dommages moraux et punitifs à EDM pour diffamation. Elle a toutefois rejeté les autres demandes de l’éditeur. Le fait de vendre les 10 000 exemplaires abîmés à un distributeur qui les écoulerait chez Dollarama « ne contrevient pas aux contrats d’édition ».
Sur son site web, Anne Robillard indique avoir vendu plus de cinq millions d’exemplaires de ses romans en carrière.