Covid-19

L’avocat du déconfinement débouté en appel

Main image

Florence Tison

2020-05-21 11:15:00

« Unanimement, nous rejetons l’appel », ont assené les trois juges de la Cour d’appel du Québec.
Me Jean-Félix Racicot. PHOTO COURTOISIE
Me Jean-Félix Racicot. PHOTO COURTOISIE
L’avocat de Mont-Saint-Hilaire Me Jean-Félix Racicot n’aura pas réussi à convaincre la Cour d’appel du bien fondé de sa demande en Habeas Corpus et pour déclaration de nullité de décrets gouvernementaux et d’arrêtés ministériels, qui visait à déconfiner le Québec.

Il avait à la fin avril été débouté en Cour supérieure, le juge Louis-Paul Cullen décrétant que l’Habeas Corpus « ne permet pas de contester toute atteinte de tous les droits et libertés ».

« Le juge de première instance a manifestement erré (...) lorsqu’il a déterminé que le demandeur n’avait pas fait la preuve d’une atteinte à sa liberté », a indiqué Me Racicot dans sa déclaration.

Les juges de Cour d’appel Jacques Chamberland, Yves-Marie Morissette et Julie Dutil n’ont pas été d’accord avec l’avocat et ont maintenu la décision du juge Cullen, en rappelant à Me Racicot que la décision ne concernait pas le fond de l’affaire : si les décrets gouvernementaux étaient raisonnables.

Les juges ont d’ailleurs estimé que les règles imposées par le gouvernement étaient « de portée générale et impersonnelle ».

Lire la décision ici.

L’avocat débouté a dit trouver la décision « dommage », et a fait savoir à la Cour d’appel qu’il n’entendait « pas poursuivre son recours suivant la procédure du pourvoi en contrôle judiciaire », révèle L’actualité.

Me Jean-Félix Racicot, en pratique solo, a vu tous ses procès de mars, avril et mai annulés « tant en Cour supérieure, Cour du Québec qu’en Cour municipale », indique sa demande initiale.

On peut y lire que l’avocat n’a pu voir ses parents et amis, ni exercer sa liberté de culte à Pâques, et que ses enfants « ne sont plus vraiment scolarisés ».

« Il est donc évident que des droits et libertés fondamentales sont brimés », soutenait Me Racicot dans sa demande adressée à la Cour supérieure, en ajoutant que « la menace à la santé publique n’est ni grave, ni imminente ni réelle et ne permet pas au gouvernement d’utiliser l’article 118 de la Loi sur la santé publique ».
12014
2 commentaires
  1. CFF
    Merci
    Merci, pour une fois, d'inclure un lien vers la décision. C'est apprécié.

  2. Jeremy
    Jeremy
    il y a 2 ans
    M
    J'espère qu'il aurait fait la même chose s'il était un Russe!! Là au moins sa liberté serait vraiment attaquée pour de vrai..

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires