À peine arrivé, déjà reparti!
Agnès Wojciechowicz
2012-04-17 15:00:00
Alors, que s'est-il passé pendant ce court laps de temps?
"Ce sont des raisons personnelles qui m'ont poussé à partir ; on a fait le bout de chemin qu'on devait faire ensemble et la vie a fait que nous avons pris des routes différentes", explique-t-il goguenard.
Mais encore ?
"Cela fait trois départs d'avocats sur un bureau de 25 en peu de temps ", lance-t-il.
Marc Leclerc est effectivement parti voir ailleurs récemment.
"Si vous voulez en savoir plus, je vous propose de contacter Me Nicole Durand avec qui j'ai négocié mon départ."
Prise dans la préparation d'un procès, Me Durand n'a pu être jointe par téléphone. Néanmoins elle a envoyé une réponse écrite sur la position du cabinet : "nous n’avons pas l’intention de commenter le départ de Me Auger pas plus que celui-ci ne semble vouloir le faire."
La messe est dite. Nous n'en saurons pas plus.
Pour autant, Mathieu Auger ne semble pas le moins du monde affecté par ce changement dans son parcours. Au contraire.
L'avocat qui était à son compte avant de rejoindre Jolicœur Lacasse, était arrivé avec sa clientèle. Mais il ne l'a pas laissé au cabinet.
"Je suis reparti avec mes clients et je me suis remis à mon compte."
Sauf qu'une nouvelle opportunité d'affaires provenant d'un ancien client, se présente à lui. Ni une, ni deux, il saute le pas.
"J'ai transféré mes clients à d'autres avocats, mais à aucun de Jolicœur Lacasse", précise-t-il.
Sans client mais aussi sans pratique, puisqu'il décide de laisser tomber le droit.
"C'est fait ! Au moment où on se parle, vous ne pouvez plus m'appeler Me car je n'ai as renouvelé ma cotisation", dit-il en riant.
Il se lance donc dans le monde des affaires. Et plus particulièrement dans l'industrie apicole. Oui, oui, le monde des abeilles !
"Je développe l'entreprise Propolis ETC et ses affaires sur tout l'Est canadien et le Nord-est américain."
Un retour aux sources pour l'ancien avocat.
"J'ai déjà développé trois affaires à profit que j'ai revendu ensuite. Et le potentiel de Propolis est énorme !", confie-t-il.
Un revirement de carrière que l'on sent voulu et vécu avec enthousiasme et sérénité, paradoxalement.
"Je voulais développer les affaires et en récolter le fruit; et le monde des affaires par rapport au juridique, est exponentiel à ce niveau-là."
Aucune nostalgie du droit donc chez l'ex-avocat.
"À la rigueur, si je m'ennuie du Barreau, je pourrais y retourner."
Pas sûr que ce soit le cas.
Pour l'heure, il regarde droit devant. "Je ne regrette pas et je ne regarde jamais en arrière..."