Des étudiants qui bougent, et un programme de droit renouvelé
Delphine Jung
2017-09-29 13:15:00
Émélie Chalifoux et Julien Desoer, deux étudiants qui entament leur 4e session en droit à l’UQAM ont lancé le Comité pour la reconnaissance de droits des animaux le 7 septembre. Les deux co-présidents de 21 ans espèrent amener une réflexion autour du droit animal. « Le Québec est progressiste dans beaucoup de domaines, mais pour ce qui est du droit animal, il y a encore des choses à faire », dit Julien Desoer.
Pour Émélie Chalifoux, après les enfants et les femmes, c’est au tour des animaux d’être mieux reconnus dans le droit. « Julien m’a demandé si ça me disait de monter quelque chose parce qu’on partage tous les deux ce même intérêt », détaille la jeune femme originaire de Repentigny.
Ils lancent ainsi un appel à candidature afin de recruter huit personnes. Ils cherchent entre autres quelqu’un pour s’occuper de la communication, quelqu’un pour faire le pont entre l’administration et eux dans le but de demander la création d’un cours de droits des animaux ou encore, une autre pour s’occuper des événements.
« Il y a un grand engouement autour de cette question de la part des étudiants, mais aussi des professeurs. Nous avons même été contactés par des étudiants qui ne sont même pas en droit », poursuit le jeune homme originaire de Longueuil.
Un Collectif pour la diversité
Des étudiants de l’Université d’Ottawa lancent un Collectif droit et diversité. Cette association se porte garante de faire la promotion de la diversité et de l’inclusion des étudiants en droit au sein de la profession juridique.
Partant du constat posé par le Barreau du Québec disant que les groupes racialisés représentent 13% de la population, mais seulement 6% des avocats, Safie Diallo, Claudia Duong, Nicolas Vinette et Brigitte Antoine ont décidé de sensibiliser leurs collègues ainsi que les juristes québécois à la diversité socio-économique et ethnoculturelle dans la profession.
Ils sont tous les quatre étudiants à la section de droit civil de l'Université d'Ottawa. Ils visent à enrichir le capital social de groupes minoritaires afin de leur créer un meilleur accès aux opportunités professionnelles.
Le Collectif souhaite ainsi faire la promotion de la diversité et a pour objectif d’offrir aux étudiants des opportunités de réseautage avec des professionnels de divers horizons, tout en soutenant diverses initiatives d’accès à la justice.
Le PPD de l’Université d’Ottawa renouvelé
Anne Levesque, co-directrice du programme de pratique du droit (PPD) de l’Université d’Ottawa, a annoncé qu’il serait renouvelé pour deux ans. « Une centaine de mémoires ont été déposés pour appuyer ce programme », dit-elle en soulignant ainsi « la mobilisation importante de la communauté juridique ».
Ce programme offre aux étudiants de droit titulaires d’un diplôme canadien de premier cycle (J.D. ou équivalent) une solution de rechange menant à l’accréditation et à l’admission au Barreau du Haut-Canada (BHC). L’autre voie restant dans le stage traditionnel.
Sa mission est de promouvoir l’accès à la justice pour les francophones. Ainsi, « beaucoup de Québécois s’inscrivent », appuie Mme Levesque.
Né en 2014, le PPD comptait 25 étudiants l’année dernière et 12 cette année.