Le débriefing ou comment entrer dans le Saint des saints

Natacha Mignon
2010-03-17 08:30:00
Après un peu d’insistance, ils m’ont laissé y assister … ils m’ont même nourrie! La condition sine qua non, vous l’imaginez, c’est en revanche de préserver l’anonymat des candidats.
Ce que je vais ici décrire, c’est le processus par lequel passe un comité de recrutement pour choisir ses stagiaires.
En une journée, les membres du Comité de recrutement de Gowlings auront fait passer vingt entretiens. La partie facile de l’histoire en quelque sorte. Car après les entrevues, commence le processus de sélection qui revient à choisir la crème de la crème parmi des candidats déjà triés sur le volet.
La démarche dans le processus est d’abord individuelle.
Les membres du comité prennent des petites notes ou griffonnent le CV en même temps qu’ils écoutent un candidat. J’y ai jeté un œil, c’est incompréhensible pour celui qui n’en est pas l’auteur. Un sport peut être souligné, le nom d’un programme suivi mentionné, les langues parlées indiquées.
Les quelques minutes entre les candidats sont également très personnelles. Les membres du Comité de recrutement n’échangent rien sur le candidat qui vient de passer, ce débat aura lieu à la pause de la mi-journée.
Chacun se fait en revanche sa propre idée qui s’affine au fur et à mesure que les candidats passent.
Lors de la pause, Martine Guimond, directrice du recrutement, reprend la danse. Elle va passer brièvement en revue chacun des candidats. Elle donne son opinion, puis interroge les membres de son comité. A ce stade, les avocats ne font pas une nouvelle analyse des dossiers.
Tous, arrivés là, ont le dossier pour entrer dans le bureau. Chacun a sa ''short list'' en tête. Il y a là les noms qui ressortent unanimement. Pour les autres, il y a des discussions, chacun avance les qualités des candidats qu’ils ont préférés, et l’accord se fait en une à deux minutes, car finalement tous recherchent la même chose chez un candidat.
Ils veulent des personnalités qui se démarquent et qui ressortent du lot. « Moi, j’embauche de futurs partners et je cherche des gens que je serais fière de présenter à mes clients », dit Me Guimond.
« On recherche également des personnalités différentes, avec des parcours variés », dit Me Éric Thibaudau.
Une question de feeling donc, mais aussi de timing, et cela vous n’y pouvez rien.
A la fin de cette semaine d’entrevue, Gowlings établira une liste de vingt noms, pour au final huit places de stagiaire. Une nouvelle partie de stratégie se jouera alors : il faudra proposer les postes aux candidats les plus susceptibles de venir et là… il y a de la concurrence.

Le jury de Gowlings: de gauche à droite:de gauche a droite, Olivier Therrien, Associé, Éric Thibaudau, Avocat collaborateur, Martine Guimond, Associée, Charles-Antoine Robitaille, Associé,
Giovanna Spataro, Associée.
Crédit photo: ''Véronique Lewandowski''
Anonyme
il y a 14 ans>Le débriefing ou comment entrer dans le Saint des saints
ou encore, comment, en 2010, certains se la pètent encore avec des mots anglais devant un auditoire francophone.
Les pea-soups* sont en majorités guéris de cette maladie, mais il semble que les immigrants français soient plus atteint que jamais.
*le terme étant un nom propre, on ne le traduit pas.
Anonyme
il y a 14 ansEt un petit tacle raciste pour bien commencer la journée.
> >Le débriefing ou comment entrer dans le Saint des saints
>
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> ou encore, comment, en 2010, certains se la pètent encore avec des mots anglais devant un auditoire francophone.
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> Les pea-soups* sont en majorités guéris de cette maladie, mais il semble que les immigrants français soient plus atteint que jamais.
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> *le terme étant un nom propre, on ne le traduit pas.
Anonyme
il y a 14 ansFranchement, si ça se passe vraiment comme cela. Rien à dire. C'est pas ce qu'on entend dans les couloirs de la fac. Où parait-il sans papa dans la business tu vas pas loin.
Anonyme
il y a 14 ans>Et un petit tacle raciste pour bien commencer la journée
ou encore un commentaire d'un imbécile qui ignore ce que "raciste" veut dire, mais qui a compris qu'en l'utilisant généreusement dans une conversation, il pouvait provoquer un effet sur les mollassons du cerveaux, toutes classes sociales confondues.
Me
il y a 14 ans>>> Et un petit tacle raciste pour bien commencer la journée.
Je te signale que la plupart des Français sont de la même race que nous, puisque visiblement tu ne t'es pas rendu compte. Donc, logiquement, on ne peut faire preuve de racisme envers eux.
Anonyme
il y a 14 ans>parait-il sans papa dans la business tu vas pas loin
Les bureaux accordent des stages pour une combinaisons de 3 raisons: besoin de main d'oeuvre bon marché, charité et relève.
Les grands bureaux ne peuvent engager tout le monde, et on peut leur savoir gré d'engager des stagiaires en surplus, puisque tous les diplômé du barreau on besoin du stage.
Sans papa dans la business, il est quand même possible de faire un stage dans un grand bureau, mais c'est après le 6 mois que ça fait une différence.
Il est normal que les parents pistonnent leurs enfants. Quand l'enfant est talentueux, ça ne devrait déranger personne. Quand l'enfant est un incompétent, ça ne devrait déranger personne non plus: les entreprises privées font ce qu'elles veulent.
Slackeur professionnel
il y a 14 ansEn regardant ceux qui oeuvrent chez Gowlings on peut déduire que le comité de recrutement emploie des critères curieux pour évaluer la personnalité des candidats. Si l'on se fie aux tendances précédentes, les huit chanceux qui seront recrutés formeront peut être une personnalité tous ensembles.
Bref, "l'avenir des jeunes candidats" comme dit Me Guimond se base uniquement sur des attributs personnels sur lesquels les candidats n'ont aucun contrôle.
Malgré tout, ça doit être bien amusant pour les étudiants de tenter de se qualifier pour être éligible de devenir "partner" avec Me Guimond.
Slackeur professionnel
il y a 14 ansTu as raison Me sauf que cette affirmation n'est pas valable dans Marseille ou Clichy sous Bois
> >>> Et un petit tacle raciste pour bien commencer la journée.
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> Je te signale que la plupart des Français sont de la même race que nous, puisque visiblement tu ne t'es pas rendu compte. Donc, logiquement, on ne peut faire preuve de racisme envers eux.
Anonyme
il y a 14 ans>Et un petit tacle raciste pour bien commencer la journée.
ça c'est le même genre de con qui sème à tout vent des accusations d'antisémitisme dès qu'il est question de critique des politiques israéliennes.
anonyme
il y a 14 ansje ne sais pas pour cette année, mais il y a 2-3 ans Gowlings ne venait pas à la journée carrière de Sherbrooke... Selon eux le cabinet est trop excellent pour cette faculté.
Me
il y a 14 ans> Tu as raison Me sauf que cette affirmation n'est pas valable dans Marseille ou Clichy sous Bois
Notre analyse se limite aux français qui, comme Mignon, savent écrire, ce qui exclut les deux catégories que vous mentionnez.
Pierre Perso
il y a 14 ansL’inculture est stupéfiante sous nos latitudes.
Qui plus est, les ignares, ne doutant de rien, n’hésitent pas à prendre la plume et, sous prétexte de se poser en gardien de la langue, le premier «Anonyme» s’en prend courageusement à l’auteur de l’article qui a «osé» utiliser le mot «debriefing».
Ce constat étant fait, notre ayatollah s’autorise donc de conclure, suivant une logique qui lui a sans doute été enseignée dans un de nos CEGEPS fréquenté uniquement par un «pur-laine» comme lui (elle), que l’auteur de l’article qu’il commente «anonymement» est sans doute un «immigrant français».
Évidemment notre ayatollah se targue, lui, de parler (et d’écrire) le français. Je le référerai alors au sens du mot «BRIEFING» et à son antonyme «DEBRIEFING», définis au «Trésor de la langue française» et accessible sur la Toile.
«BRIEFING subst. masc.
AVIAT. Conférence qui a lieu avant une mission, et au cours de laquelle les pilotes reçoivent toutes instructions pour l'accomplir :
Le 27 février 1943, c'est ma première mission. Par trois fois, j'ai étudié, préparé, calculé ma route, mes caps, étudié tous les points de repère sur la carte. J'ai écouté avec passion le briefing et décidé que ma tâche était des plus simples.
Colonel RÉMY, L'Opération Jéricho, Genève, éd. de Crémille, 1972, p. 38.
Rem. L'anton. est « debriefing », terme international qui désigne la conférence qui a lieu après la mission (cf. P. CLOSTERMANN, Appui feu sur l'Oued Hallaïl, Paris, Flammarion, 1960, p. 46). P. ext., dans le domaine des affaires et de l'administration. Réunion d'information. Un rapide briefing »
Pour finir, si «pea-soups» est réellement un nom propre, il fallait, cher Anonyme et si on prétend écrire en français, y mettre des majuscules.
Je m’abstiendrai de plus de commenter le fait que le mot «majorité» soit accordé au pluriel dans l’avant dernier alinéa : «Les pea-soups* sont en majorités guéris de cette maladie…».
De toute évidence, quand on est aussi béotien, on a intérêt à rester anonyme!
Me
il y a 14 ans> je ne sais pas pour cette année, mais il y a 2-3 ans Gowlings ne venait pas à la journée carrière de Sherbrooke... Selon eux le cabinet est trop excellent pour cette faculté.
Ils ont tout de même engagé Lisa Peeling, une étudiante qui est passée en entrevue chez nous. Donc il y a du progrès. Les recruteurs qui crachent sur Sherbrooke sont des idiots. Chez nous, nous n'avons eu que de belles surprises venant de cette faculté.
Me
il y a 14 ansOn laissera de côté les références chères à ceux qui ont aussi la culture des sodomites grecs à coeur, ça ne vaut rien.
En France, la commission des néologismes suggère "réunion-bilan" et ça me paraît bien. Le GDT dit que "debriefing" est à éviter, sauf dans un contexte militaire et psychologique. Donc les remplacements suggérés sont "compte-rendu" et "réunion-bilan". L'OQLF suggère "débreffage". Moi j'aime pas.
Anonyme
il y a 14 ans>Je le référerai alors au sens du mot «BRIEFING» et à son antonyme «DEBRIEFING», définis au «Trésor de la langue française»
Trésor est ici une marque de commerce. Il ne faut pas confondre la marque avec la qualification du contenu, même si c'est ce que cherche le titulaire de la marque.
Pour votre information, dans la haute classe sociale on consulte le Littré, et il ne contient pas ce mot.
>notre ayatollah s’autorise donc de conclure, suivant une logique qui lui a sans doute été enseignée dans un de nos CEGEPS fréquenté uniquement par un «pur-laine» comme lui (elle), que l’auteur de l’article qu’il commente «anonymement» est sans doute un «immigrant français».
J'ai fréquenté un collège privé rempli de parvenus de toutes origines, pas seulement des pures laines.
Par ailleurs, le phénomène du franglais est observable ailleurs que chez les immigrants français. Chez ces derniers, il est associé à la branchitude, alors que chez beaucoup d'autres, l'anglais est perçu, à raison, comme une condition de réussite.
Me
il y a 14 ans>>>>> Pour votre information, dans la haute classe sociale on consulte le Littré, et il ne contient pas ce mot.
Quel ouvrage mal fait. Il devrait le contenir avec la mention "à éviter". C'est ce que les dictionnaires respectables font. Cherchez donc "débreffage". Je suis curieux :) À propos: "design" est-il dans le Littré? :)
Anonyme
il y a 14 ans>>>>> À propos: "design" est-il dans le Littré?
Pas dans l'édition consultée par les ayatollah (la seconde (1877)). Peut-être dans la version contemporaine (2004) de l'édition abrégée de 1874.
Anonyme
il y a 14 ans> > je ne sais pas pour cette année, mais il y a 2-3 ans Gowlings ne venait pas à la journée carrière de Sherbrooke... Selon eux le cabinet est trop excellent pour cette faculté.
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>
> Ils ont tout de même engagé Lisa Peeling, une étudiante qui est passée en entrevue chez nous. Donc il y a du progrès. Les recruteurs qui crachent sur Sherbrooke sont des idiots. Chez nous, nous n'avons eu que de belles surprises venant de cette faculté.
Je me dois d'être en accord avec ME. Non seulement ils sont présents à la Journée carrière de Sherbrooke, mais Me Robitaille est un diplômé de Sherbrooke et il est sur le comité de recrutement. Sherbrooke performe très bien depuis quelques années dans la course aux stages chez nous et dans plusieurs autres grands cabinets.