“Nous n’avons pas signé l’entente mais nous la respectons”

Céline Gobert
2012-03-01 11:15:00
Une entente qui fixe certains points à respecter par l’ensemble des cabinets qui adhère à la charte. Un traité afin d’éviter le chaos que peut entraîner compétition et tension ambiantes.
Il y est notamment fixé un calendrier strict, que chacun doit suivre : pas d’entrevue avant le 12 mars 2012, pas d’offre d’embauche formulée avant le 30 mars, 8 heures du matin pétantes, pas de réponse d’étudiants avant le 2 avril 2012.
Pourtant, tous les cabinets présents, derrière leurs kiosques, afin de dénicher la perle rare ne sont pas signataires.
Pourquoi ?

« On ne l’a pas signé mais on la respecte, aussi bien les consignes que les termes, la lettre et l’esprit de l’entente sont respectés”, assure Me Geoffroy Guilbault, de chez Spiegel.
A l’instar de Robic, qui n’a jamais été approché pour y adhérer, et qui ne sait même pas vers qui se tourner pour le faire.

Langlois Kronström Desjardins, quant à lui, recrute à chaque course aux stages des étudiants à Québec. Cette année, bien qu’il recherche également un ou deux stagiaires à Montréal, ce n’est pas toujours le cas.
« Nous n’avons pas signé l’entente par souci d’uniformisation, nous ne recrutons pas tous les ans à Montréal. En revanche, c’est comme si nous étions signataires, nous respectons les dates et le même processus », dit la porte-parole du cabinet.
En effet, personne ne souhaite se mettre les étudiants à dos.
Dunton Rainville, pas du même avis
Une course aux stages, très réglementée donc, qui ne fait cependant pas l’unanimité comme le confirme Me Jean-Jacques Rainville du cabinet Dunton Rainville.
Selon lui, cette course est malsaine, un tissu de « mensonges ».

Chez Dunton Rainville, l’étudiant a la possibilité d’envoyer sa candidature à l’année puisque le cabinet recrute en tout temps.
« La course aux stages, c’est une aberration », conclut Me Rainville.