Pierre-Basile-Mignault...et les gagnants sont...

Nicholas Teasdale
2011-02-21 08:30:00
Les finalistes Catherine Mayer et Philippe Larochelle de l’université d’Ottawa, et Vincent Ranger et Hugues Doré Bergeron de l’Université McGill, plaidaient en appel un cas de responsabilité médicale.
En finale, les gagnants ont répondu de façon plus convaincante des questions du juge Louis Lebel de la Cour suprême du Canada, et à celles de deux magistrats, Nicholas Kasirer, de la Cour d’appel du Québec et Guylène Beaugé, de la Cour supérieure.

Nerveux avant le début de la compétition, les quatre étudiants se sont déployés une fois rendus au crachoir. C’est à Catherine Mayer qu'est revenue la tâche difficile de plaider en premier. Elle s’en est acquittée avec brio. Bombardée de questions très difficiles, elle a tenu son bout courageusement.
Son partenaire, Philippe Larochelle, a démarré en trombe. Il a amené un argument original avec confiance et clarté. Les interventions des juges ont parfois freiné l’ardeur de son plaidoyer, mais n’a pas été décontenancé outre mesure. Il a su intéresser les juges et l’auditoire et a terminé en force.

Au terme du processus, M. Larochelle a indiqué qu’il avait beaucoup appris sur l’importance de la préparation et du rendu. « Il faut s’assurer de faire passer le message et rester calme. On y arrive en étant bien préparé. »
Au tour de McGill
Les deux étudiants de McGill, qui jouaient le rôle des intimés, ont à leur tour connu leur moment de gloire.
Vincent Ranger a commencé le premier. Dans un style naturel et calme qui contrastait avec l’attitude plus flamboyante de son vis-à-vis, il a exposé ses arguments de façon structurée et convaincante. Il semblait connaître les questions des juges à l’avance et avait toujours une réponse à leurs interrogations.

Hugues Doré Bergeron chargé de conclure pour les intimés, a exposé les questions de causalité et de préjudice avec un style plus candide qui a fait rire par moment l’assistance y compris le juge Lebel, notamment lorsqu’il s’est appuyé sur une jurisprudence quelque peu loufoque. Il semblait également connaître ses points forts et ses points faibles et avait une
réponse prête pour chaque question des juges.
À la conclusion de ce processus qui a commencé en septembre, l’équipe de McGill semblait fière de sa performance.
« Nous avions l’émotion de notre côté et nous nous en sommes servis », a indiqué M. Ranger, qui représentait la famille d’une victime d’erreur médicale.
Il a ensuite loué le travail d’équipe effectué en compagnie des deux autres étudiants de McGill, Émilie Forgues-Bundock et Seth Abbey, d’un entraîneur de l’université et d’avocats de la firme McCarthy Tétrault.
« Hugues a été incroyable aujourd’hui. Hier, il était déjà excellent, mais il a livré sa meilleure performance au bon moment », a conclu M. Ranger avant d’aller rejoindre ses proches.
