Un pour tous et tous pour un

C’est grâce aux étudiants du Réseau national d’étudiants pro bono (RNEPB), dont fait partie Patricia Atallah, étudiante de troisième année en droit civil à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, que des adolescents de la région auront la chance d’expérimenter le métier d’avocat.

Patricia Atallah et trois de ses collègues de la licence en droit, Aymen Sellami, Hussein Hassan et Roy Khoury, participeront comme moniteurs à un concours de plaidoirie organisé par la Clinique juridique Juripop, un organisme à but non lucratif. Dans le cadre de ce concours, des groupes d’environ dix jeunes provenant de deux écoles secondaires (la Polyvalente de l’Érablière et la Polyvalente Nicolas-Gatineau) s’affronteront en reconstituant un cas qui est passé en Cour suprême. «On veut vraiment faire comme si c’était un vrai cas, dit Patricia Atallah. Il va donc y avoir des accusés, des témoins, des témoins experts et des avocats.»

Les quatre étudiants de l’Université seront divisés en deux équipes représentant chacune un établissement scolaire. Leur tâche est d’enseigner à ces jeunes de 16-17 ans, la façon de plaider une cause en droit criminel. «C’est intéressant, parce que j’utilise ce que j’apprends à l’école et dans mes stages, pour transmettre mes connaissances à ces étudiants», dit l'étudiante de troisième année, déterminée à ce que son groupe remporte le concours. «Je me compte vraiment chanceuse d’avoir été choisie pour travailler avec eux.»

Les gagnants nommés par un juge de la Cour du Québec selon différents critères tels que; leur grammaire, la qualité de leur argumentation écrite et leur talent oratoire, iront représenter la région en finale nationale.

Depuis maintenant plus de dix ans, l’Université d’Ottawa est affiliée au RNEPB, une initiative qui vise à offrir de l’aide juridique aux personnes qui n’ont pas les moyens d’accéder à ces services. Jumelés à des organismes communautaires ou à des juristes, ces étudiants donnent en moyenne trois heures de leur temps par semaine pour assurer «un accès à la justice à des groupes et organismes sous-représentés et désavantagés».

«J’ai décidé de m’inscrire parce que je trouve ça déplorable que certaines personnes n’aient pas accès à la justice, explique l'étudiante. Je trouve ça exceptionnel de pouvoir aider en transmettant les connaissances que j’ai, alors je me suis dit “Pourquoi pas?”.»

Et d'ajouter : «C’est un bon moyen d’acquérir de l’expérience en recherche ou à travers nos contacts avec les gens tout en faisant une différence dans la communauté», dit l’étudiante qui souhaite devenir avocate en droit des affaires. « C’est toujours bien de faire du bénévolat et la plupart des avocats en font. »

Note: cet article a été publié sur le site de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa; il est reproduit ici avec son autorisation.