Un avocat au cœur des défis communautaires

Travailler au sein d’un Centre de justice de proximité, c’est la voie qu’a décidé de prendre Me Jean-Étienne Solomon, il y a presque trois ans.

Après un début de carrière en droit municipal, celui-ci voulait allier juridique et engagement communautaire.

Sa mission au quotidien? Mettre les personnes au cœur de la recherche de solutions.

« On n'est pas là nécessairement pour décider ou agir pour eux. On est là pour leur redonner du pouvoir sur leur situation ».

Mais comment leur redonner du pouvoir? Concrètement, les avocats sont présents pour les informer au niveau juridique et les accompagner dans toutes les démarches judiciaires.

Tout est gratuit et confidentiel, assure l’avocat. Si les dossiers traités varient, ils dépendent surtout de la région en question.

En effet, chaque centre de justice développe des services pertinents à sa réalité régionale.

Me Solomon a, pour sa part, posé ses valises en Gaspésie-Île-de-la-Madeleine, une région où une importante crise du logement touche les populations.

Face à la méconnaissance des droits des locataires et des propriétaires, le centre de justice peut les outiller pour qu'ils comprennent mieux leur situation, souligne-t-il.

Pour gérer ce genre de situation, le recours à la médiation citoyenne avec des organismes communautaires peut s’avérer pertinent. Une manière, surtout, d’éviter l’engorgement des tribunaux.

La proximité, voilà un autre aspect essentiel de sa mission. Car il est bien là tout l’objectif de ces centres de justice : recréer du lien avec les populations vulnérables.

En région éloignée, cette problématique a d’autant plus de sens que les populations se sentent bien souvent délaissées par le système judiciaire.

Selon Me Solomon, il faut se montrer créatif et multiplier les façons de rejoindre les gens, que ce soit par des rencontres dans les bureaux, des rencontres téléphoniques, des visioconférences ou encore grâce à la collaboration avec des organismes. Un défi du quotidien qui passionne l’avocat.