À Bruxelles, la vie est belle
Agnès Rossignol
2014-07-07 08:30:00
En mai dernier, elle s'est associée aux deux fondateurs de Keastone, une start-up allemande qui a créé une solution innovante de gestion de l'information, IRIIIS, qui agit de manière intégrée en faisant le lien entre différentes sources, telles que Outlook et un agenda.
« J'aurais aimé avoir ce logiciel quand j'étais avocate ! Dans un contexte d'évolution de la pratique du droit et des modèles d'affaires, il va rendre la vie plus simple aux avocats », se réjouit Me Tinawi qui a comme tâche d'explorer l'intérêt des cabinets d'avocats nord-américains pour cette solution.
« C'est grâce à mon expérience en pratique privée et à ma connaissance du fonctionnement à l'interne des cabinets d'avocats que je travaille ici désormais. »
Après avoir été étudiante et effectué son stage du Barreau chez Borden Ladner Gervais, Me Tinawi se joint au cabinet Woods où elle a pratiqué pendant deux ans et demi en litige commercial général (responsabilité professionnelle, contractuelle, valeurs mobilières, etc.), insolvabilité et arbitrage.
Partir en affaires
En 2013, elle quitte le cabinet avec le souhait de se diriger vers les affaires. « Dans ma pratique d'avocate, je trouvais frustrant que ce soit les clients qui prennent les décisions. J'aurais souvent aimé être à leur place », confie-t-elle.
L'avocate a alors été contactée par une ancienne connaissance qui travaille pour la start-up, pour donner des conseils en propriété intellectuelle européenne. La start-up cherchant à introduire la solution sur le marché des services juridiques, c'est ainsi que Me Tinawi en est devenue associée.
« Je ne pensais pas revenir au droit de façon aussi marquée », avoue celle qui a complété un baccalauréat en droit à l'Université McGill (2009) après avoir passé un semestre au programme d'échange à l'Université Humboldt de Berlin. À noter que Me Tinawi a représenté la Faculté de droit au Harold G. Fox Moot, le premier concours de plaidoirie pancanadien en matière de propriété intellectuelle.
« Mes études de droit sont un atout pour mon travail car je connais à la fois la common law et le droit civil, système des pays européens », souligne l'avocate qui a également d'autres atouts. Passionnée par les langues et les cultures, elle a voyagé un peu partout en Europe et parle le français, l'anglais, l'allemand et l'italien.
Avant le droit, elle avait complété un baccalauréat en études internationales à l'Université de Montréal (2004), avec un échange d'un an à Sciences Politiques Paris.