Ce vétéran du droit pénal international part enquêter en RDC
Delphine Jung
2017-09-29 08:30:00
Membre du Barreau depuis 1984, Luc Côté a reçu le titre d’Avocat émérite du Barreau du Québec en 2010. Il est diplômé de l’Université de Montréal, où il a obtenu son bac en 1982. Il a par la suite travaillé pendant 10 ans à l’aide juridique de Montréal, division criminelle et pénale.
C’est en 1994, au lendemain du génocide rwandais, que les activités de Me Côté se sont concentrés en droit pénal international.
Il est d’abord parti au Rwanda, où il a séjourné pendant cinq ans, menant des enquêtes sur le génocide avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, avant de se joindre au bureau du Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda.
Me Côté s’est ensuite joint à la section des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité du ministère de la Justice du Canada. En tant qu’avocat-conseil, il a participé aux enquêtes et aux analyses juridiques qui ont abouti notamment au premier procès en sol canadien d’un Rwandais accusé de génocide.
En 2001, il a fait des études supérieures en droit international à l’Institut des hautes études internationales de Genève, en Suisse.
Dans une entrevue à Avocats hors Québec, il explique son intérêt pour le droit international : « j’ai toujours eu un grand intérêt pour la découverte de nouvelles cultures. J’ai vite réalisé que le travail à l’international m’offrait des défis et des opportunités que j’avais peu de chances d’avoir en restant à Montréal. Mon champ de pratique s’est élargi, tant d’un point de vue géographique que professionnel ».
De 2002 à 2006, il a été nommé Chef des poursuites à la Cour Spéciale pour la Sierra Leone. Il a été associé à la mise en accusation du Président du Liberia, Charles Taylor, dont le procès est en cours à La Haye.
Par la suite, il a dirigé des enquêtes internationales pour les Nations Unies au Timor-Leste (2006) et en RDC (2008). Récemment il a dirigé une commission d’enquête internationale au Kyrgyzstan à la suite des violences interethniques de 2010.
Le natif de Montréal a également été consultant pour les Nations Unies et pour le Centre international de justice transitionnelle. Il a travaillé entre autres sur des questions de justice transitionnelle en Haïti, en Côte d’Ivoire, au Liban, en Tunisie et en Libye.
Anonyme
il y a 7 ansBravo! Un parcours inspirant et remarquable.
Ongoiba Souleymane
il y a 5 moisRecherche sur le exploitation des mineurs au Mali