Une procureure coupable de voies de fait sur une collègue

Marie-Christine Savard, une procureure qui travaille à la Direction des poursuites criminelles et pénales, a plaidé coupable d'une accusation de voies de fait au palais de justice de Chicoutimi.

Les événements se sont produits pendant une fête de Noël, le 27 novembre 2021.

Vendredi, un exposé conjoint des faits a été déposé à la Cour supérieure. On y apprend que lors de cette soirée, la victime a d’abord convaincu Marie-Christine Savard de quitter la fête parce qu’elle semblait de plus en plus ivre. Dans une cage d'escalier, Marie-Christine Savard a plaqué la victime contre un mur, posant ses mains sur le buste de son accompagnatrice. Elle a aussi tenté de l’embrasser.

L'identité de la victime dans cette affaire est protégée par une ordonnance de non-publication.

Dans une déclaration lue devant le juge Carl Thibault, la victime a expliqué pourquoi il a été difficile de porter plainte. Au cœur du système judiciaire, elle dit avoir subi du jugement, de l'isolement et du rejet, au point d'en faire une dépression et d'avoir des idées suicidaires. Elle a changé de district judiciaire depuis.

Le juge Carl Thibault a souligné le courage de la victime. Le magistrat a mentionné que cette histoire est l'exemple qu’une seule soirée peut faire basculer le cours normal de la vie.

Avant d'accepter la proposition conjointe de la poursuite et de la défense, le juge a souligné que nul n'est au-dessus de la loi.

Marie-Christine Savard obtient une absolution conditionnelle et 12 mois de probation.

Elle devra, entre autres, s'abstenir d'être en contact avec la victime.