Cet avocat politicien retourne à la pratique privée
Mathieu Galarneau
2019-09-04 08:30:00
Le Barreau 2008 reviendra chez Astell Lachance De Sablon De Sua (ALDD), le cabinet qui lui avait donné son premier emploi d’avocat. Il y développera les pratiques en droit municipal et en droit de l’immigration.
« Me Robert Astell, qui était mon maître de stage à l'époque, on a eu certaines discussions, et il me disait qu'il avait besoin de renfort. De fil en aiguille, on en est venu à la conclusion que ce serait une bonne idée que je revienne au bureau, dans l'optique de développer ces deux pratiques principales », explique-t-il, soulignant qu’il oeuvrera également en droit corporatif.
Son départ de la politique est aussi motivé par des décisions familiales. Depuis peu père monoparental, il ne pouvait quitter Beloeil pour travailler à Québec quatre jours par semaine.
Un milieu particulièrement stimulant
« Tout bouge très, très vite! », raconte l’avocat qui a oeuvré à l’élaboration du projet de loi 9 le printemps dernier. L’adoption de la loi le 16 juin dernier avait amené son lot de controverses avec l’élimination de 18 000 dossiers de candidats à l’immigration au Québec.
Me Smith, lui, en retient surtout un passage très instructif. « En tant que juriste, c'était particulièrement intéressant de mettre en pratique ce qu'on apprend sur les bancs d'école. Participer à l'écriture du projet de loi et de suivre toutes les étapes jusqu'à la sanction royale par le lieutenant-gouverneur, c'est un processus hyper stimulant. »
Est-ce à dire que la frénésie qui entoure la politique lui manquera chez ALDD? « Aucunement! », lance-t-il, expliquant que son parcours suivait une certaine logique.
« J'avais une pratique de généraliste en début de carrière. En allant en politique, j'ai pu me faire un bon réseau de contacts au niveau municipal, et j'ai développé des connaissances de pointe en droit municipal. La politique provinciale m'a permis d'approfondir plusieurs aspects pratiques pour ma carrière d'avocat. Le retour à la pratique privée, c'est un défi que je regarde avec grand enthousiasme. »
« Il y a des choses qui s'en viennent qui font que la décision de partir du ministère n'a pas été si facile », conclut-il, refusant de préciser quels dossiers précis l’avaient fait hésiter.
Alors peut-être qu’un jour nous reverrons Me Smith en politique… active!