De LCM à…
Sonia Semere
2025-01-23 15:00:42
Me Sébastien Girard rejoint le cabinet Novum Legal après quatre années passées chez LCM.
Celui qui se décrit comme un plaideur engagé pour l'accessibilité à la justice s’est confié auprès de Droit-inc sur les motivations qui l’ont poussé à ce changement de cap dans sa carrière.
« Novum a un modèle d'affaires qui se distingue vraiment des autres cabinets et de ce que j'ai connu. Ils offrent des services aux membres d'organisations pour leur permettre d'avoir accès à des services juridiques à un coût dérisoire », souligne-t-il.
En effet, par le biais de différents forfaits qui peuvent inclure divers domaines de droit, le cabinet offre différents types d'interventions comme du conseil, de l'accompagnement ou de la représentation.
« On comprend que pour des personnes qui pourraient potentiellement être dans une position de vulnérabilité ou qui n'ont pas un haut salaire, pouvoir bénéficier de services d'avocats, ça devient précieux ».
Passionné par l'accès à la justice, Me Girard voulait que cet aspect-là devienne central dans sa pratique et non plus une activité « on-the-side ».
De quoi le pousser à quitter LCM, un cabinet qui a tout de même fait office de véritable école, assure-t-il.
Dès le début de sa pratique au sein du cabinet, celui-ci a eu l’opportunité de travailler sur des dossiers d’envergure très complexes.
Aux côtés de mentors à l’instar de Bernard Amyot, Dominique Ménard et Sébastien Caron, Me Girard a appris vite, très vite.
« Ils m'ont appris l'importance du devoir qu'on a comme avocat plaideur envers les juges devant les tribunaux. Ils s'attendent à pouvoir se fier à nous comme avocats, à avoir une version claire de la jurisprudence ».
Toujours challenger ses clients, aller au bout de son enquête… Voilà tous les conseils qui l’ont grandement aidé à grandir en tant qu’avocat en litige.
Et pourtant, au départ, l’avocat n’était clairement pas destiné à cette carrière. Plus jeune, celui-ci s’imaginait comédien.
Un parcours atypique
Après une formation en exploration théâtrale à Saint-Hyacinthe, il a pu s'occuper d'une compagnie de théâtre pendant quelques années.
« C'était vraiment mon rêve d'adolescent. Puis en le faisant, je me suis rendu compte que je n'aimais pas tant ça. Ce qui me plaisait, c'était l'organisation d'événements avec l'idée toujours de venir en aide à la communauté ».
Le deuxième chapitre de sa carrière? La politique. Toujours dans cette idée de s'investir pour un certain changement social, Me Girard a été adjoint de circonscription du député de Beloeil-Chambly pendant cinq ans.
Le troisième chapitre sera finalement le droit. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que dans sa pratique, les deux chapitres précédents ont été d’une aide précieuse.
Celui-ci nous explique que les techniques apprises pour être comédien l’aident dans la maîtrise de son corps, mais également pour les tonalités et la posture.
Le simple fait d’être bien positionné quand on plaide, un peu comme quand on est sur la scène, d'avoir vraiment une position de force où on est ancré dans le sol, ça fait toute la différence, ajoute-t-il.
« Il faut aussi adapter son discours et mettre l'emphase au bon moment pour que le juge entende ce qui est le plus important. Tout ça, c'est des compétences que j'ai acquises en étant comédien ».