Du droit fiscal au droit de l’immigration
Camille Laurin-Desjardins
2021-02-12 08:30:00
Admise au Barreau il y a quelques mois, Me Azak a changé de domaine de droit, séduite par la mission et la façon de faire d’Immétis. En fait, quand on lui demande ce qu’il l’a menée à ce petit cabinet, elle répond : « c’est le destin! »
Me Asak, fille d’immigrants turcs, a grandi en France. À 18 ans, elle a décidé d’aller étudier en droit en Turquie. Puis, après ses études, elle choisira finalement de venir s’établir au Québec, en 2017, pour fuir notamment le climat politique instable dans le pays d’origine de ses parents.
Après avoir fait ses équivalences à l’Université de Montréal, puis son Barreau, elle a effectué son stage chez GWBR, en litige, et chez Éthier Avocats, en fiscalité. Elle travaillera ensuite quelques mois à ce dernier cabinet.
« Après la fin de mon stage, au bout d’un moment, je me suis rendu compte que le droit fiscal, ce n’était pas ma voie », affirme Me Asak.
« J’ai voulu mettre à profit l’expérience que j’avais, étant moi-même issue de l’immigration, ajoute-t-elle. Je sais que ce sont des démarches complexes, des formulaires parfois difficiles à comprendre pour des personnes lambda… »
Alors quand elle est tombée sur l’offre d’emploi d’Immétis, un cabinet fondé en 2017 par Me Natacha Mignon, elle aussi originaire de France, Me Azak a tout de suite envoyé sa candidature.
Un cabinet « jeune et dynamique », qui est très « près des gens », notamment sur les réseaux sociaux… cela l’a tout de suite intéressée.
Et maintenant, se sent-elle à sa place? « Complètement! » lance-t-elle.
« Je suis la mieux placée pour comprendre les problèmes et questions que se posent nos clients en immigration. Moi même je suis passée par là, je sais que les délais peuvent être longs, je sais trouver les mots pour les rassurer. »
C’est d’ailleurs l’attente qu’elle a trouvé le plus difficile, pendant son propre processus.
« Il peut arriver dans un dossier en immigration que la personne qui décide de rester ici à titre permanent, obtient un statut implicite, à un moment donné, explique-t-elle. Cela lui permet de travailler pendant l’attente d’un nouveau permis de travail, mais elle n’a pas le droit de sortir du territoire… C’est un statut qui est légitime, mais très compliqué à prouver! »
En plus de se sentir « comme un étranger », la personne peut avoir du mal à se trouver un emploi, pendant cette période, si son employeur ne connaît pas cette réalité, illustre-t-elle.
La jeune avocate aborde donc ce « nouveau »domaine avec beaucoup d’intérêt et de coeur. D’ailleurs, même si elle n’y est que depuis quelques semaines, elle affirme avoir l’impression de travailler chez Immétis depuis quelques mois, voire quelques années!