Un notaire quitte Montréal pour la Gaspésie
Delphine Jung
2018-03-14 08:30:00
Il reste dans le même réseau d’affiliations, PME INTER Notaires, mais change de cabinet. Il a ainsi intégré Abdelnour et Desrosiers le 5 mars. « Je n’avais jamais mis les pieds en Gaspésie », avoue Me Monette, parti là-bas pour des raisons personnelles.
Il a tout de même eu le temps, durant la période des fêtes de fin d’année, de « tâter le terrain » et de rencontrer les gens du bureau dans lequel il allait poursuivre sa carrière.
« C’est beaucoup plus dynamique que ce que j’avais imaginé. Il n’y a pas beaucoup de différences par rapport à mon ancien bureau puisqu’il appartient au même groupe. C’est une belle démonstration de la force de ce réseau », dit-il.
Depuis son bac en droit obtenu en 2008 et son diplôme de droit notarial obtenu en 2009, il a toujours travaillé pour PFD notaires (affilié donc à PME INTER Notaires) en tant que spécialiste en droit commercial.
Il explique que le réseau PME INTER Notaires met l’accent sur la pratique du notariat avec une clientèle d’affaires qui est une mentalité bien différente que celle de ceux qui veulent acquérir leur maison.
« Ce qui est difficile, c’est de constater les différences entre la pratique sur la Rive-Sud et Gaspé. Même si le droit est partout le même, la clientèle n’a rien à voir », explique M. Monette, en rappelant que les entrepreneurs gaspésiens sont surtout liés au commerce de la mer. « Sur la Rive-Sud, je faisais surtout affaire avec des clients qui travaillent dans l’industrie manufacturière, cela n’a rien à voir. C’est un gros défi, mais je ne m’en fais pas trop », ajoute-t-il.
Il sera le cinquième notaire dans ce bureau. M. Monette va devoir repartir à zéro pour se créer une clientèle, mais il ne se fait pas trop de soucis, puisqu’il assure que la concurrence en Gaspésie n’est pas si forte et que la majorité des gens d’affaires sont déjà en lien avec le cabinet qu’il a rejoint.
Côté environnement, Jean-François Monette vit en revanche un chamboulement qui n’est cependant pas pour lui déplaire. « J’ai toujours été attiré par le plein air et les grands espaces. Alors, j’ai plus l’impression de m’approcher de mes intérêts. Je n’ai jamais vraiment profité de la ville finalement », dit-il.