Action collective autorisée contre un ancien entraîneur de hockey et la Ville de Longueuil
Audrey Bonaque
2021-06-25 10:15:00
Me Pierre Boivin, Me Robert Kugler et Me Jérémie Longpré du cabinet Kugler Kandestin représentent les victimes dans cette affaire.
Ce recours collectif vise toutes les personnes abusées sexuellement par l’entraîneur François Lamarre, décédé en juillet 2020, dans le cadre du programme municipal de Hockey de la Ville de Greenfield Park.
Les avocats de la partie demanderesse demandent des recouvrements en dommages et intérêts compensatoires pour chaque victime et 10 millions de dollars pour dommages punitifs.
Selon le cabinet, plusieurs victimes ont déjà communiqué avec le cabinet de manière confidentielle et celles qui ne l'ont pas encore fait sont invitées à le faire.
Victime de l’entraîneur, John Cormier est le premier à avoir lancé cette action collective et représente le groupe.
M. Lamarre était un entraîneur de hockey pour la ville de Greenfield Park. Il s’occupait des équipes mineures compétitionnant aux ligues municipales.
« M. Lamarre était entraîneur bénévole pour un organisme à but non lucratif qui offrait du hockey dans l’ancienne Ville de Greenfield Park, aujourd’hui un arrondissement de la Ville de Longueuil. La Ville de Longueuil a succédé aux droits et obligations de l’ancienne Ville de Greenfield Park suite aux fusions municipales », précise la Ville de Longueuil.
L’action collective allègue que l’entraîneur a profité de son statut pour agresser des enfants (surtout des garçons et peut-être des filles) impliqués dans le programme municipal de hockey entre 1970 et 2000. Il a été arrêté en décembre 2019 par les services de police pour avoir molesté sexuellement des personnes mineures.
« Nous plaidons que M. Lamarre a abusé de son rôle, de sa position à titre d’entraîneur non seulement pour agresser des jeunes de son équipe mais également pleins d’autres enfants », explique Me Boivin, l’un des avocats de la partie demanderesse.
Pourtant, la Ville de Longueuil a une requête pour modifier la définition du groupe pour inclure uniquement ceux qui étaient des joueurs de hockey entraînés par M. Lamarre. Or, la Cour a refusé la demande et a rétabli la définition du groupe.
« On est content que la ville de Longueuil n'ait pas contesté l'ensemble des critères. (...) Ceci dit, la Ville n’a pas admis responsabilité pour les actes d'agression commis par François Lamarre. Donc, on va préparer la procédure introductive d’instance et on va faire tout ce qu'il faut pour amener ce dossier au procès le plus rapidement possible », mentionne Me Boivin.
Selon le jugement autorisant l’action collective datant du 6 mai dernier, « l’action collective reproche aux autorités municipales leur négligence, par défaut d’instaurer et mettre en œuvre des mécanismes pour protéger les enfants contre les activités criminelles de M. Lamarre ».