Tête-à-tête avec la nouvelle cheffe stratégique de Lavery
Sonia Semere
2025-01-29 14:15:17
En ce début d’année 2025, un vent nouveau souffle sur Lavery. Le cabinet vient d’annoncer l’arrivée de Lisa Azzuolo en tant que cheffe stratégique.
Avant de se joindre au cabinet, celle-ci a occupé divers postes de direction dans les domaines du marketing, du développement des affaires et de l’expérience client au sein de trois cabinets d’avocats canadiens de renom.
Membre du Barreau du Québec de 1994 à 2012, elle a débuté sa carrière en pratique privée à Montréal.
Les défis et les enjeux qui l’attendent, son regard sur le milieu juridique…Droit-inc a jasé avec elle.
Qu'est-ce qui vous amène aujourd'hui chez Lavery?
Je dirais que chaque point de contact m'a vraiment impressionné, ça a commencé dès la description du poste. Chaque rencontre, autant avec notre chef de direction, les membres de l'équipe de direction et les associés, m’a vraiment laissé une impression d'une belle culture et d'un esprit d'excellence.
C'était aussi important pour moi de représenter une marque qui est bien reconnue dans le marché. La marque Lavery est un cabinet de premier rang au Québec, ça a piqué mon intérêt.
Vous parliez de la description du poste… En quoi consiste justement votre rôle?
Mon mandat est de diriger l'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de croissance du cabinet, toujours en étroite collaboration avec les associés.
Ce qui compte ici, c’est la diversité d'expertises qui se trouve au sein de notre équipe. C'est autant la communication, le marketing, la protection de la marque, mais aussi l'expérience client, que ce soit en tarification ou en communication.
Avez-vous déjà pu identifier les défis et les enjeux qui se présentent à vous?
L'utilisation des nouvelles technologies dont notamment l’IA a vraiment évolué dans les deux dernières années et ça ne ralentit pas. Pour une profession qui est vraiment basée sur le savoir, tout ça a de l'impact dans la façon dont on communique avec nos clients et la façon dont on mesure nos résultats, tout est impacté par cette rapidité.
La pandémie a beaucoup aidé les cabinets d'avocats à évoluer sur ces points afin d’être plus agile et plus ouvert à l'utilisation de la technologie. L’enjeu est de savoir comment on va continuer à offrir un service exceptionnel à nos clients et comment l'IA va pouvoir devenir un véritable copilote.
Il faut rappeler que l'expertise de nos avocats et leur savoir-faire ne va jamais être remplacé par l'IA. C'est ça qui est vraiment essentiel.
Avez-vous pu établir un plan de match?
C’est peut-être un peu tôt pour le dire mais l’idée pour le moment, c'est vraiment d'être à l'écoute des associés et de la direction. Et puis…le plan de match va toujours être l'expérience client. C’est tout aussi important de travailler avec nos associés et nos jeunes avocats à tous les stades de leur carrière.
Par le passé, vous avez eu plusieurs expériences dans des cabinets. On pense notamment à Norton Rose ou encore Bennett Jones. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans le développement des affaires des cabinets d’avocats?
Je dis toujours que travailler dans des cabinets d'avocats n'est pas pour les « faint of heart ». C'est quand même une industrie exigeante. J'aime l'esprit « go-getter » des avocats en affaires. Ils sont exigeants, certainement, mais ils sont d'autant plus exigeants envers eux-mêmes qu'envers les autres. Ça nous force à nous challenger nous-mêmes et nos équipes.
Dans quels champs avez-vous, plus particulièrement, pu développer une expertise?
J’ai vraiment pu contribuer au développement des affaires de manière très globale. Ce qu'on attend comme appui d'un département comme le nôtre aujourd'hui est très différent de ce qu'on attendait il y a 25-30 ans.
Ça a beaucoup évolué mais c'est ce qui est le plus intéressant, ce qui nous permet d'être des partenaires stratégiques avec les associés. On est autant là pour les aider à rayonner devant leurs clients que les aider à se développer.
Vous avez également été barreau du Québec de 1994 à 2012. On imagine que ça vous donne un certain regard sur le secteur…
Effectivement, ma formation d'avocate me permet d'avoir une meilleure compréhension de la vie des avocats et de la pression à laquelle ils font face. En bout de ligne, pour les avocats, leur priorité principale tous les matins quand ils se réveillent, c'est leur client. C'est une vraie pression, ça pèse. Il faut être capable de comprendre ça.
Vous avez très justement mentionné la pression que vivent les avocats. Quel rôle pouvez-vous jouer là-dedans pour mieux les accompagner?
Je leur dirais avant tout : si vous êtes avocat chez Lavery, c’est que vous êtes brillant. Ensuite, il faut être capable d'avoir des conversations qui vont au-delà de notre expertise, c'est ça qui permet d’établir des relations importantes. Il faut encourager le partage et la communication entre tous les membres.
Il faut être capable de parler ensemble, bien se comprendre et se connaître… C’est un véritable « growth mindset » et il faut l'appliquer dans nos habitudes quotidiennes.