Aide à mourir: des contestations à la loi en préparation, disent des avocats

La Presse Canadienne
2016-06-22 15:22:00

En entrevue téléphonique, celui qui se spécialise en droit de la santé dit avoir déjà été sollicité par plus d'une personne pour contester la loi, qui est entrée en vigueur vendredi dernier.
À l'autre bout du pays, l'avocat dont l'organisation a représenté la famille de Kay Carter, cette femme dont la cause a forcé le gouvernement fédéral à légiférer, a lancé un avertissement similaire.
Car selon Josh Paterson, de l'Association des libertés civiles de Colombie-Britannique (ALCCB), "des gens sont piégés en souffrance à cause de cette loi".
L'organisation est donc "en train de considérer, très rapidement, les options pour reprendre le droit qui a été entravé", a-t-il écrit dans un courriel.
Lorsqu'on lui a demandé s'il avait l'impression de laisser en plan des gens qui souffrent, mais qui ne sont pas en fin de vie, le premier ministre Justin Trudeau a réitéré que le gouvernement avait trouvé le juste équilibre entre la défense des droits et libertés et la protection des plus vulnérables.
Il a toutefois affirmé qu'il y aurait, dans les mois et années à venir, "des pressions, des questions, des études qui vont continuer".
Le Sénat a approuvé vendredi dernier le projet de loi C-14 malgré le refus du gouvernement de retirer du texte le critère de mort naturelle raisonnablement prévisible.
Cette notion a été critiquée par des constitutionnalistes, par le Collège des médecins du Québec ainsi que par le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette.
Ce dernier a affirmé lundi que la loi québécoise devrait être "rapidement" adaptée à la lumière de l'entrée en vigueur de la loi fédérale, dont il est toujours très critique.