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Des services juridiques en anichinabé et en cri

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Radio -canada

2021-06-25 14:15:00

Une première au Nord-du-Québec : un bureau d’aide juridique offre maintenant des services juridiques en anichinabé et en cri…
L'avocate Fanny Wylde et l'assistante juridique Priscilla Bosum. Source : Radio-Canada
L'avocate Fanny Wylde et l'assistante juridique Priscilla Bosum. Source : Radio-Canada
Le bureau d’aide juridique de Chibougamau peut maintenant compter deux employées autochtones, l'une anichinabée et l'autre crie, une première pour ce service public du Nord-du-Québec.

L'avocate Fanny Wylde, de la communauté de Pikogan en Abitibi, est l'avocate du bureau d'aide juridique de Chibougamau depuis février 2020. Plus tôt ce printemps, elle a été rejointe par l'assistante juridique Priscilla Bosum, de la communauté crie d'Oujé-Bougoumou.

« C’est majeur, vous savez, de pouvoir recevoir un service public comme celui-ci dans sa langue maternelle », souligne Fanny Wylde.

« C’est réconfortant… parce que lorsque tu as besoin d’un avocat, c’est généralement parce que les choses ne vont pas très bien dans ta vie », mentionne l’avocate.

Plus de la moitié des clients qui présentent une demande de services dans la région de Chibougamau sont autochtones, selon Mme Wylde.

Le bureau d’aide juridique dessert aussi les communautés allochtones de Chibougamau et de Chapais. De nombreux cas concernent la protection de la jeunesse, la délinquance juvénile et les droits de la famille.

« Certains clients ont un anglais approximatif et il est parfois difficile de déterminer l’aide dont ils ont besoin », expose Priscilla Bosum, en ajoutant que certaines personnes qui téléphonaient ou se rendaient au bureau étaient très heureuses de pouvoir être servies en cri.

Selon Mme Wylde, le bureau d’aide juridique a mis en place des mécanismes pour pouvoir aider les différentes populations autochtones.

« Quand ils me voient pour la première fois et qu’ils réalisent que je suis autochtone moi aussi, ça les rend heureux », dit celle qui a été conseillère juridique de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

« En tant que membre d’une Première Nation, je peux m’identifier à leurs histoires, même si nos nations sont différentes. Nous avons beaucoup de choses en commun. J’aime mon travail, parce qu’à mes yeux je rends service à mes frères et sœurs ».

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