Le Barreau du Québec vient en aide aux juristes victimes de harcèlement et de discrimination
Sonia Semere
2023-03-23 12:00:00
Les juristes sont invités à « passer » du côté de la demande d’aide, de la dénonciation, de la lutte, voire de l’action, nous explique Me Catherine Claveau, bâtonnière du Québec.
C’est un rapport, publié en 2021, qui a permis de mettre en lumière le silence qui règne dans le milieu juridique quand il est question d’évoquer les problématiques de harcèlement et de discrimination.
Et pour cause, le constat posé par ce rapport est très clair : les avocates et les avocats ne souhaitent pas dénoncer de tels gestes auprès du Barreau.
Un climat professionnel favorisant le silence et l’impunité
Ceux-ci vont plutôt privilégier, par exemple, une aide extérieure à leur organisation sous forme de soutien psychologique offert par un organisme ou un intervenant.
Dans le rapport, on parle même d’un climat professionnel qui favorise le silence et l’impunité.
Alors, comment faire face à un tel climat ? « En tant que représentante officielle du Barreau, j’ai souvent l’occasion de m’entretenir avec de grands cabinets et de grandes organisations et je peux dire qu’on partage, de plus en plus, toutes ces valeurs d’équité », confie Me Catherine Claveau.
« En 2023, on est tous des gens informés, on connaît tous l’importance de faire de la place à ces valeurs-là dans nos organisations. Je dirais que c’est vraiment en mouvement. On a plein de programmes d’ouverture. C’est un message qu’on ne cesse de répéter et de marteler », insiste la bâtonnière du Québec.
Et plus concrètement, en quoi consiste ce programme disponible depuis le 1er février dernier ?
Les services donnés par le PASAJ vont de la simple conversation téléphonique, pour être écouté, soutenu, et informé de l’étendue des services et des recours possibles, jusqu’à un accompagnement dans le cas où la personne souhaite demander une enquête au Syndic du Barreau.
Quid des changements que souhaite opérer le Barreau du Québec avec ce nouveau programme ?
Libérer la parole des victimes
« Je dirais que la libération de la parole, c’est déjà beaucoup… On veut que la victime se sente bien à l’aise de se confier et d’entamer un processus de guérison », confie Me Catherine Claveau.
La bâtonnière du Québec ajoute également que, depuis 2020, l’article 4.1 du code de déontologie des avocats interdit toute forme de harcèlement et de discrimination.
Une autre manière, pour l’organisation, de faire passer un message clair auprès de ses membres.
« La société du Québec a évolué, tout comme le Barreau du Québec. Les comportements de nos membres sont en voie de s’améliorer…Quand on entend les personnes témoigner du mal que peut faire la discrimination ou le harcèlement, on peut dire que ce programme vient à point nommé en 2023 », conclut Me Catherine Claveau.
Anonyme
il y a un anQuand le grand cabinet XYZ (bien plogué au Barreau) ou une institution publique sera le théâtre (ou un acteur principal) d'un évènement de harcèlement, on peut peut prédire que le Barreau ne fera pas grand chose. Afin de justifier cette nouvelle patente woke il faudra donc trouver des petits cabinets, ou des praticiens solos, à passer dans le hachoir à viande.
Bienvenu dans la société du flilcage généralisé et de l'instrumentalisation du Barreau pour les petits règlements de compte.
Anonyme
il y a un anJe pense que ton convoi de la liberté t'attend.
Pirlouit
il y a un anSi vous ne comprenez pas son argumentaire qui n'est par ailleurs pas très complexe, vous devriez vous taire plutôt que sortir les insultes.