Leaders de demain du JBM : et les gagnants sont…
Julien Vailles
2016-12-02 15:00:00
L’événement était animé par nul autre que Me Paul St-Pierre Plamondon, ancien candidat à la chefferie du Parti québécois et à présent conseiller spécial du chef en matière de renouvellement au sein du même parti.
Parmi les 5 100 membres qui composent le Jeune Barreau de Montréal, 21 étaient choisis comme finalistes – trois pour chacune des sept catégories. Cependant, un seul des trois devait ressortir gagnant, pour un grand total de sept lauréats!
Dans la catégorie « Droit corporatif », Me Ziyi Shi, avocate chez Osler, Hoskin & Harcourt, a remporté la palme. Me Shi s’est principalement démarquée cette année par sa participation à la mise sur pied du Programme des gestionnaires en émergence du Québec, ainsi que par son rôle dans le dossier du partenariat et de la création d’un joint-venture en Chine pour la société Cavalia. Dans le domaine du droit corporatif, Me Shi déplore le nombre peu élevé de femmes et d’immigrants et invite donc ceux-ci à faire leur place.
Me Marie-Laurence Brunet, fondatrice du bureau Brunet et Associés, a gagné le prix « Droit familial ». Elle dit devoir sa victoire à la multidisciplinarité de son équipe : en effet, Me Brunet travaille avec une médiatrice, une avocate civiliste et une notaire, qui mettent sur pied des conférences, écrivent des articles et mettent en place des méthodes de tarification alternative. Questionnée par Droit-inc à ce sujet, Me Brunet relance la question de la réforme tant attendue en droit familial en mentionnant sa nécessité notamment en matière de filiation, de divorce, de procréation assistée, et en ce qui a trait à la question des conjoints de fait.
Me Alexandre Désy, quant à lui, est président de OnRègle.com et de CancerTesticulaire.com. Lauréat du prix « Carrière alternative » cette année, il parle de ses deux projets : le premier consiste en une automatisation, à prix réduit, du processus préjudiciaire, soient la mise en demeure, l’entente de règlement à l’amiable et la demande en justice; le deuxième constitue le seul organisme canadien qui sensibilise, soutient, et informe les hommes relativement au cancer testiculaire. À ce sujet, il promet sous peu « des campagnes qui ont des couilles! ».
La catégorie « Pro Bono/Implication sociale » a couronné Me Andrei Pascu, avocat en litige chez McMillan. Ce qui lui a valu ce prix, c’est son implication auprès d’un client, pour lequel il a mené et clos un procès en Cour supérieure - pour un dossier qui s’étirait depuis sept ans! Même s’il rappelle l’importance du Pro bono, le lauréat ajoute qu’il y a d’autres moyens de faire avancer des causes qui nous tiennent à coeur, notamment en s’impliquant au sein d’organismes communautaires ou en redonnant à la communauté.
Comme avocate, Me Marie-Hélène Beaudoin mise particulièrement sur l’innovation dans ses dossiers, en mettant de l’avant la médiation et l’arbitrage comme solutions pour ses clients. Ses efforts ont été payants : ils lui ont valu l’honneur « Litige civil et commercial » pour cette année. Me Beaudoin exerce le droit à son compte, et est également médiatrice, formatrice et arbitre.
Pour Me Mylène Brown, la deuxième année était la bonne : après avoir été nominée en 2015, elle a finalement raflé la récompense « Droit criminel et pénal » cette année. Celle qui oeuvre à la Cour municipale de Montréal déclare faire de la justice de « proximité »; elle travaille ainsi avec toutes sortes d’individus, principalement ceux issus de milieux plus défavorisés. Pour elle, le plus grand enjeu en droit criminel présentement est de redonner confiance au public en la justice; elle met ainsi de l’avant le travail acharné des procureurs pour s’assurer que justice soit rendue.
Enfin, la catégorie « Contentieux/Juriste de l’État » a élu Me Silviu Bursanescu comme vainqueur. Me Bursanescu, qui travaille au contentieux de Québecor Média, a oeuvré sur plusieurs dossiers d’envergure cette année, notamment des dossiers devant la Cour supérieure concernant des ordonnances de non-publication, ou le traitement juridique d’ouverture de paquets scellés, qui ont donné jour à des articles sur la corruption municipale ou des procès d’importance. Dans la foulée des cas d’écoute électronique des journalistes, le juriste se dit préoccupé par la protection des sources journalistiques et espère voir du changement à l’issue de la Commission qui doit se pencher sur la question.
Soulignons également que Mes Anne-Edma Louis et Teodora Niculae, fondatrices du cabinet Audax Avocats, se sont vues remettre une bourse de démarrage de cabinet d’une valeur de 20 000 $ en argent, en produits et en services. « Il n’y a présentement pas de cabinet à notre image! ont-elles déclaré à Droit-inc. Au moment de nous lancer, nous avons regardé ce qui se fait à l’étranger et c’est ainsi que nous avons monté notre modèle d’affaires; cela inclut notamment de dévoiler à l’avance le montant forfaitaire que seront appelés à payer nos clients ».
Félicitations à tous!
Anonyme
il y a 8 ansLes vrais leaders ne se désignent pas ainsi.