Les allégations contre Charest prises au sérieux

Agence Qmi
2016-03-04 10:15:00

La commissaire au lobbying du Canada Karen E. Shepherd refuse toutefois d’indiquer si une enquête ou des vérifications seront effectuées afin de faire toute la lumière sur le dossier. « Je prends toutes les allégations au sérieux. Cependant, la Loi sur le lobbying stipule que les examens et enquêtes doivent être menés en secret. Je n’offrirai donc aucun commentaire », a déclaré la commissaire dans un courriel envoyé à l’Agence QMI.
Le Globe and Mail a rapporté jeudi que l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest avait tenté en début d’année d’organiser une rencontre entre le cabinet de Justin Trudeau et des représentants de TransCanada au sujet de son projet de pipeline Énergie Est, qui vise à acheminer du pétrole albertain vers l’est du Canada pour y être raffiné et exporté.
Toujours selon le journal anglophone, le bureau du premier ministre aurait décliné l’invitation après avoir jugé que Me Charest, qui est maintenant associé au bureau montréalais du cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, ne respectait pas les règles du Registre des lobbyistes.
Un proche collaborateur de Justin Trudeau, Gerald Butts, aurait expliqué à Jean Charest qu’il pourrait considérer l’invitation si l’ancien politicien québécois se soumettait aux règles concernant l’organisation de ce genre de rencontre.
Trudeau réagit
Invité à réagir aux révélations du Globe and Mail, Justin Trudeau a réitéré que son gouvernement entendait agir avec transparence et ouverture, tout en respectant les règles.
« C'est ce que nous faisons et c’est ce à quoi nous nous attendons de la part de quiconque désire transiger avec le gouvernement », a déclaré le premier ministre en marge de la conférence fédérale-provinciale sur les changements climatiques qui se tenait à Vancouver.
Le nom de Jean Charest ne figure pas au Registre canadien des lobbyistes. Ni l’ancien premier ministre ni le cabinet McCarthy Tétrault n’ont voulu commenter le dossier auprès du quotidien anglophone.
Jeudi, TransCanada a indiqué à TVA Nouvelles que Jean Charest avait « occasionnellement agi à titre de conseiller en communications » auprès de la compagnie, mais que leur entente s’était terminée le 30 septembre 2015.