Les pros du marketing vont tous chez Langlois!

Theodora Navarro
2016-03-16 15:00:00

« Les cabinets développent leur branche marketing depuis une quinzaine d’années maintenant », estime Marie Rémillard, directrice Développement des affaires et marketing chez De Grandpré Chait. 15 ans, c’est aussi la durée de son expérience, elle qui a connu les prémices du marketing juridique. « Au début, on organisait surtout des événements, c’était du marketing pur.» Désormais, ces spécialistes occupent une place stratégique au sein des cabinets d’avocats.
« La compétition est devenue féroce entre les cabinets, ils ont besoin d’une vraie stratégie, estime-t-elle. Le marché a changé, il y a un véritable système d’offres et de demandes dans lequel nous avons un rôle à jouer. »
Un rôle d’arrière-plan

Daniel Lépine, directeur marketing et développement des affaires chez Langlois et initiateur de la soirée, reconnaît qu’il a travaillé fort pour absorber le vocabulaire spécifique et la complexité des grands domaines du droit. « On a l’habitude d’apprendre vite, c’est l’expérience, mais il est certain que certaines choses sont floues quand on commence. La propriété intellectuelle? C’était un concept parfaitement fictif au départ pour moi. Et puis j’ai appris. »

Pour lui, le spécialiste du marketing a pour tâche d’entrer dans l’intimité de la relation avocat-client en faisant le lien. « Mon but est de les faire communiquer entre eux. C’est un vrai travail de collaboration. »
Faire le lien
Collaboration. Le mot est lâché. Car la place que souhaite aujourd’hui donner les cabinets d’avocats aux services marketing est un véritable rôle d’accompagnement. « On est une valeur ajouté, souligne Marie Rémillard. Et les avocats eux-mêmes voient majoritairement les choses ainsi. » Tous estiment que les professionnels du droit jouent le jeu et reconnaissent leurs lacunes en la matière.
Quant aux rencontres clients, elles se font le plus souvent en binôme. « Je vois parfois les clients seul, dans le cadre de rencontres post-mandats, rapporte Daniel Lépine. Je leur demande comment ça s’est passé, quelle relation ils ont pu établir avec l’avocat et ce qu’ils auraient fait différemment. C’est ça qui nous fait avancer. » Contrairement à l’idée reçue, leur mandat n’est généralement pas de démarcher le client. « On le fait par le réseau, par les activités sociales », souligne Jean-François Lévesque. « Mais je n’ai pas pour mandat de vendre des services juridiques », tempère Daniel Lépine.
Des firmes comme clients

Son homologue de la BMO, Dina Raphaël, plaide la même idée. « Soyez proactif, devancez nos demandes! » Jean-Pierre Harvey, Vice-président, Services techniques - Indemnisation Québec chez Intact Assurance, leur confirmera qu’il est important « de bien comprendre les exigences des clients. Il n’y a rien de plus déplaisant d’avoir à relancer sans cesse un avocat pour une opinion.»
Face aux intervenants, les spécialistes du marketing hochent la tête et prennent des notes. Le rôle qu’ils ont à jouer ne cesse de croître, eux qui comprennent mieux que quiconque les volontés du client. Reprenant une plaisanterie des clients invités, Daniel Lépine témoigne de cet impact. « Notre nom - LKD - a effectivement été changé en Langlois car on s’est rendu compte que ça pouvait nous porter préjudice face aux clients anglophones qui ne parvenaient pas à le prononcer. » Un détail d’une grande portée que les marketers sont les premiers à comprendre.
Jouer la carte des médias sociaux

« Les relations publiques sont un domaine que je connais bien, je suis persuadée qu’une bonne stratégie de communication peut avoir un très bel impact. » Une vision en partie partagée par les intervenants invités, qui reconnaissent : « Parfois, pour les responsables de Toronto, un grand nom a plus d’impact, ils y voient une sécurité. »
Miser sur la notoriété ou la relation clients, les deux sont certainement complémentaires. Alors, indispensables aux avocats les professionnels du marketing? Qu’en pensez-vous?
DSG
il y a 8 ansAbsolutely not. Legal services is not like selling a new chewing gum flavor. Only one thing draws in the clients: expertise. If you get results, have a few articles published and get asked to speak at seminars, you'll get the big clients. Besides that, all other attempts are a waste of money. Spend it on office renovations instead. It won't get you more clients either, but at least the office will look nice. Legal services are not generic like domestic beer which all tastes the same.
Stay away from 5 and 7s too. Big players don't go to 5 a 7s and it only makes you look desperate.
Blazé
il y a 8 ansBut I like free sparkling wine!.. oh what is a lawyer to do..
Client
il y a 8 ansI'm a very big client and I don't agree. We are lucky enough to have an abundance of lawyers in Quebec, so we have a lot of very good ones to canvass. It isn't just about expertise anymore.
I will always gravitate towards someone I enjoy working with... social skills, sense of humour, professionalism - are all important factors. We work too hard to not enjoy the process of a transaction. I've tried out private practice lawyers that I've met at a 5 à 7 or even heard from through a cold call. A personality can get you pretty far! Of course you also need the credentials, but that rarely differentiates lawyers in Quebec any more.
DSG
il y a 8 ansI apologize if I am wrong but I seriously doubt that you are an actual client. It wouldn't surprise me if you consist of a marketing person or lawyer pretending to be a client. The 5 a 7 thing is especially unbelievable. I've been around a long time and there is no way a serious person would give a file to a lawyer he or she met in a bar. Golf course, tennis court, squash, art gallery, health club, maybe. But never at a 5 a 7.
Client
il y a 8 ansApology accepted.