Non-responsabilité criminelle: un verdict mal compris

Agence Qmi
2014-10-06 09:30:00

« Je n’ai eu que quelques cas de non-responsabilité criminelle, et deux d’entre eux sont morts en détention parce qu’ils prenaient des antipsychotiques tellement forts que leur cœur a lâché », a dit Me Jody Berks, qui exerce à Toronto.
« Le public a l’impression qu’ils s’en tirent trop facilement », a-t-elle ajouté.
De nombreux Canadiens ont été outrés des congés d’hôpital obtenus récemment par des tueurs dont les procès ont fait la manchette. Par exemple, Vince Li, qui a décapité un passager dans un autocar au Manitoba, a eu droit à des visites non supervisées dans la région de Winnipeg, en février.
Guy Turcotte – qui a tué ses deux enfants en 2009 – n’a passé qu’un an en détention à la suite du verdict de non-responsabilité criminelle qu'il a obtenu au terme de son premier procès.

« Il y a des scénarios dans lesquels il devient évident que le meurtrier ne comprend tout simplement pas ce qu’il fait, à qui il le fait et pourquoi il le fait », a dit Me Prutschi.
Il précise que les membres du jury qui décident de la non-responsabilité criminelle « sont les même 12, choisis au hasard dans le public, qui avaient initialement le même dégoût envers ce verdict ».
Il ajoute que, contrairement au public, les jurés voient tous les éléments de preuve et entendent plusieurs psychiatres avant de rendre leur décision.