Scarlett Johansson poursuit Disney
Radio -Canada
2021-07-30 14:00:00
Scarlett Johansson, l'une des vedettes les mieux payées d'Hollywood, avait droit à un pourcentage des recettes récoltées par le très attendu film, selon une plainte déposée jeudi devant un tribunal de Los Angeles.
La sortie de La Veuve noire sur grand écran, prévue l'an dernier, avait été repoussée plusieurs fois à cause de la pandémie de COVID-19. Le film est finalement sorti en juillet dans les cinémas, mais aussi sur la plateforme Disney+.
Les spécialistes des succès de salle considèrent que les chiffres décevants – selon les standards des films Marvel – sont en partie dus à sa sortie simultanée sur Disney+. En trois semaines, le film a engrangé 150 millions de dollars de recettes dans les cinémas américains.
La diffusion en continu de plus en plus prisée
« Ce n'est un secret pour personne que Disney sort des films comme La Veuve noire directement sur Disney+ pour attirer plus d'abonnés et ainsi faire grimper le cours de l'action de l'entreprise – et invoque la COVID-19 comme prétexte », a déclaré l'avocat de Scarlett Johansson, John Berlinski, dans un communiqué à l'Agence France-Presse (AFP).
« Ce n'est sûrement pas la dernière fois que des talents d'Hollywood tiennent tête à Disney et indiquent clairement que quoi que la compagnie puisse prétendre, elle a l'obligation légale d'honorer ses contrats », a-t-il ajouté.
Disney, qui possède les studios Marvel, a rétorqué ne pas avoir violé le contrat et a balayé les poursuites d'un revers de la main.
« La plainte est particulièrement triste et éprouvante, parce qu'elle ignore l'impact mondial horrible et prolongé de la pandémie de COVID-19 », a dit le groupe dans un communiqué.
Le studio rival de Disney, Warner Bros., a été critiqué l'an dernier pour avoir pris une décision similaire en sortant tous ses films simultanément au cinéma et en diffusion en continu. L'entreprise avait renégocié nombre de ses contrats avec les vedettes et les réalisateurs et réalisatrices, et aurait versé plus de 200 millions de dollars américains pour compenser le manque à gagner dans les recettes engrangées par les films en salle.