Une injonction qui ne sert à rien pour David Beckham !

Le célébrissime footballeur David Beckham s’est battu en cour pour empêcher la publication de milliers de ses courriels personnels volés ou piratés.

Il a obtenu une injonction d’un tribunal supérieur bloquant leur publication. Mais elle n’a plus aucune valeur, note The Guardian, après qu'un consortium de médias européens a publié ce week-end le contenu de ces courriels, écrits par Beckham et ses conseillers en relations publiques.

Une situation très frustrante pour le désormais mannequin et homme d’affaires:

Révélations croustillantes

En décembre, un tribunal londonien avait convenu que ces courriels avaient été volés et il a ordonné une injonction empêchant le Sunday Times, qui en avait possession, de les publier.

Cependant, plusieurs médias, dont l'allemande Der Spiegel et la française L'Equipe les avaient aussi, et ils en ont publié des extraits.

Dans ce que les médias anglais qualifient de Beckileaks, plusieurs détails croustillants ont été révélés: ainsi, David Beckham aurait été furieux de ne pas avoir obtenu le titre de Chevalier en 2013 (en raison de préoccupations sur ses affaires fiscales). Ambassadeur mondial de l'UNICEF, l’ancienne star de Manchester United a rechigné à engager son propre argent dans le fonds humanitaire « Fonds 7» (du numéro de son maillot), dont il était censé être le principal contributeur. On l’accuse ainsi de s’être servi de cette cause humanitaire comme d'un « tremplin pour ses affaires personnelles ».

Cette affaire illustre fort bien les difficultés à obtenir des injonctions dans un monde global et numérique, a dit l’avocate Sara Mansoori, de Matrix Chambers. « L'autre option est de demander des injonctions dans toutes les juridictions, mais ce n'est pas une manière pratique de procéder. »