Nouvelles

Où faire son droit ?

Main image

Julien Vailles

2017-11-27 15:00:00

Vous voulez étudier le droit, mais ne savez pas où aller? Droit-inc a scruté à la loupe les programmes des six facultés de droit…
Où faire son droit ?
Où faire son droit ?
Si vous êtes décidé à vous lancer dans des études de droit au Québec, vous avez l’embarras du choix : six facultés offrent le programme de baccalauréat en droit. L’Université de Montréal (UdeM), l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), l’Université McGill (McGill), l’Université de Sherbrooke (UdeS), l’Université Laval (Laval), ainsi que l’Université d’Ottawa en droit civil (Ottawa) permettent de suivre le cursus. Évidemment, ces programmes s’équivalent globalement, en ce sens qu’ils permettent tous d’accéder à l’École du Barreau ou à la maîtrise en droit notarial.

Parmi ceux-ci, lequel vous conviendrait le mieux? Droit-inc a analysé de près les programmes offerts. Vous trouverez un tableau comparatif à la fin de l’article.

Crédits de cours

Alors qu’un programme de baccalauréat est normalement de 90 crédits, le programme de droit de l’UdeS (cheminement régulier) en comporte 93. Celui de l’UQÀM en inclut 98, alors qu’Ottawa et Laval offrent un baccalauréat de 99 crédits. L’UdeM a un programme régulier de 101 crédits, et enfin McGill, avec son double baccalauréat droit civil – common law, en comprend 105.

Offre de cours

La Faculté de droit de l’UdeM est celle qui a la plus grande offre de cours. Cela est peu étonnant; c’est en effet celle qui compte le plus grand nombre d’inscrits (422 en première année à l’automne 2017).

À l’autre bout du spectre se trouve l’UQÀM : c’est là que l’offre de cours est la moins diversifiée. Encore une fois, rien d’étonnant, car le Département des sciences juridiques ne comprend que 126 inscrits en première année, cet automne.

Cours obligatoires

L’UdeM a le programme qui comprend le plus grand nombre de crédits obligatoires. Ainsi, sur les 101 crédits que comprend le programme, 62 concernent des cours obligatoires. Juste après, l’UdeS exige la réussite de 61 crédits obligatoires. Dans l’ordre, Ottawa, l’UQÀM et Laval suivent ensuite, respectivement avec 54, 53 et 51 crédits obligatoires. Enfin, McGill ferme la marche; il n’y a que 50 crédits obligatoires dans ce programme, alors qu’il est pourtant celui qui comprend le plus grand nombre de crédits.

Cours « suggérés »

Les facultés obligent généralement l’étudiant à suivre un nombre minimal de cours dans un créneau particulier. À l’UdeM, il faut compléter au moins trois crédits dans le bloc « Systèmes juridiques et fondements théoriques », ainsi que trois crédits dans le bloc de droit international.

L’UQÀM est plus souple : il y a neuf crédits suggérés, mais ils peuvent être répartis comme le souhaite l’étudiant dans l’ensemble des blocs « Enjeux sociojuridiques », « Droit social et du travail » et « Droit international, droit comparé et cultures juridiques ».

McGill oblige à suivre au moins trois crédits en droit civil avancé, ainsi que trois crédits en common law avancée. Il faut aussi trois crédits supplémentaires dans le bloc « Social Diversity, Human Rights and Indigenous Law »; enfin, il faut au moins trois crédits en droit public avancé.

Il n’y a que deux crédits « suggérés » à l’UdeS : il faut choisir parmi les activités de communication juridique.

Particularité à l’Université Laval : l’étudiant doit absolument choisir au moins trois crédits en « Formation critique », au moins trois crédits en « Formation à l’expression écrite ou orale », et au moins trois crédits dans l’ensemble des autres blocs (Droit international, droit public, droit civil, droit des affaires, droit fiscal, droit pénal, droit du travail, propriété intellectuelle, etc.).

Enfin, Ottawa demande trois crédits en droit international et trois crédits en fondements du droit et en droit comparé.

Cours hors programme

L’UQÀM et l’Université Laval comprennent douze crédits à suivre obligatoirement hors programme. Dans les deux cas, ces cours peuvent être des cours de langue, d’économie, etc.

Notons que d’autres facultés rendent possible de prendre des crédits hors programme. Cependant, seules les Facultés de l’UQÀM et de Laval rendent ces crédits obligatoires.

Particularités

Notons enfin que chaque faculté a ses particularités. Préparez-vous, l’UdeS rend obligatoire le premier cours de droit fiscal et le cours de droit des sûretés. L’UQÀM oblige à suivre un premier cours de droit social. Deux cours d’obligations contractuelles en droit civil sont requis partout, sauf à McGill. Un premier cours de droit du travail est obligatoire à l’UQÀM et à Laval. Les étudiants de McGill sont les seuls à ne pas devoir absolument suivre un premier cours de droit international public. Ni McGill, ni Ottawa ne rendent obligatoire le premier cours de preuve civile.

Alors qu’un seul cours de droit du travail et de l’emploi est offert à Sherbrooke, l’offre est bien plus substantielle à l’UdeM, l’UQÀM et Laval. L’UQÀM n’offre que trois crédits de droit fiscal; les autres Facultés, neuf, alors que McGill en offre 13, en ajoutant les cours de politique de taxation et de droit fiscal international.

En matière de droit international, l’UQÀM décroche la palme pour la plus grande offre; l’UdeM propose quant à elle une variété impressionnante de cours de droit des affaires. Le programme d’Ottawa contient une bonne quantité de cours spécialisés en droit autochtone, et possède le plus important nombre de crédits exclusifs au droit de la famille. En droit criminel, Laval est la grande gagnante, avec pas moins de six cours disponibles.

Sherbrooke offre plusieurs cours de droit constitutionnel et administratif, incluant trois cours de droits et libertés de la personne. L’Université McGill est aussi compétitive dans ce domaine.

Après le premier cours de base, l’UdeM est la seule Université à consacrer un cours entier au droit des personnes. En matière de droit de la santé cependant, l’UQÀM titre son épingle du jeu, en offrant quatre cours différents. Quant à Ottawa, elle seule offre trois cours de procédure civile. Enfin, McGill propose une grande gamme de crédits basés sur des thématiques particulières.

Voici maintenant un tableau présentant tous les cours offerts de chaque Faculté, classés par discipline. Notez que les cours ont été triés selon leur description et que des écarts peuvent évidemment survenir entre cette description et le cours réellement offert. Dans la mesure du possible, les cours qui abordent plusieurs disciplines ont été classés sous celle qui prend le plus d’importance.

Bonne lecture!
38294
10 commentaires
  1. Annie Massicote
    Annie Massicote
    il y a 6 ans
    Études à temps partiel
    Bonjour,
    À moins que ça n'ait changé récemment, l'UQAM est aussi laseule université où il est possible de faire le programme en étudiant à temps partiel.

    • DSG
      True
      You can study part-time, and when you graduate you'll be unemployed, full-time.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Stages
    Le plus grand des avantages d'étudier à Sherbrooke est la possibilité de faire une alternance stages-études dans le programme coopératif - cela fait un énorme différence rendu au stage du Barreau.

  3. Legalese
    Legalese
    il y a 6 ans
    La pratique
    Ce que je retiens de mon cours de droit à Sherbrooke, il y a plus de 30 ans, est l'absence de cours de plaidoirie. Je crois que c'est encore la même chose aujourd'hui. C'est beau le Droit, mais il y a toute la dynamique de l'interrogatoire, du contre-interrogatoire, de la plaidoirie, des trucs de cour qui est largement ignoré. Or, c'est le pain et le beurre de l'avocat. Ces cours devraient être offerts et même être obligatoires.

    Je me souviens de ma première journée de stage. On m'a mis dans les mains une pile de dossiers et dirigé vers la cour de pratique. La Cour de pratique??? Je n'avais jamais entendu parler de ça à l'université... De ce point de vue-là, l'université ne fait pas son job.

    • Isabelle
      Isabelle
      il y a 6 ans
      re La pratique
      Ce n'est pas à l'Université de faire ça.

      C'est à l'École du Barreau de dispenser cet enseignement pratique, ce qui n'est pas fait à l'heure actuelle.

      D'ailleurs ce serait une bonne idée de mettre la hache dans cette école incompétente qui ne remplit pas son mandat de prodiguer une formation professionnelle, et d'ajouter un module "pratique" facultatif d'une durée d'environ trois mois au programme universitaire. Il y aurait un module pour les avocats et un autre pour les notaires. Et ceux qui ne voudrais devenir ni l'un ni l'autre pourraient simplement sauter ce module et aller tout droit à leurs autres projets (maîtrise, etc.)

      Mais je suppose que cette idée est trop simple, trop classique, trop "platte", quoi.

    • Isabelle
      Isabelle
      il y a 6 ans
      Des irresponsables
      J'ajoute que dans votre cas, les avocats qui vous ont envoyé au palais avec de vrais dossiers de vrais clients, en sachant pertinemment bien que vous n'étiez pas préparé, sont de parfaits irresponsables qui ne méritent pas leur statut de professionnels.

      Oui, il sont légion, dans tous les bons cabinets - petits, moyens et gros - près de chez vous.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      re La pratique
      *voudraient.

  4. DSG
    Get real
    You study where you get in. You don't get admitted to McGill, you go to UdeM. You don't get admitted at Udem, you go to Sherbrooke. Sherbrooke says no go, you go to Ottawa. Next Laval. You don't get into Laval, you have to make a choice between going to UQAM or becoming a real-estate agent. You don't get into UQAM, you obtain a medical certificate declaring you brain dead and get disability benefits.

    • McGill graduate
      McGill graduate
      il y a 6 ans
      so true
      Love your comment. That's how it works in real life.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Ben là
      You can love his comment if you want to, but if you think that this is how it works in real life, there are a few things that you dont' understand.

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires