D’avocat au Liban à arbitre au Québec!
Mathieu Galarneau
2019-10-11 08:30:00
Déjà médiateur, l’avocat n’en est pourtant pas à ses premiers pas dans les modes alternatifs de résolutions de conflits. Originaire du Liban, il a été introduit à ce type de pratique au début de sa carrière d’avocat dans le nord du pays, au début des années 2000.
« J'étais très intéressé par la pratique à l'international à l'époque, plusieurs formations m'ont amené à faire le saut au Canada, sans compter le contexte politique et économique difficile au Liban, qui n'était pas très stable », raconte le fondateur de Korbatly et Associés.
C’est en 2008 qu’il atterrit dans la région montréalaise. Il déniche un emploi au ministère de la Justice tout en faisant des études en gestion et en discours public à McGill, puis a complété ses équivalences en droit à l’Université de Montréal.
« Je travaillais sept jours par semaine. Quand je regarde en arrière, je ne sais pas comment j'ai fait! Ce n'était pas évident, mais là, merci Dieu, j'ai mon propre bureau. »
Avec sa nouvelle certification d’arbitre en poche, il se joint à Me Claude Provencher au Centre de médiation et d’arbitrage de Laval. « Mon but ultime, c'est de ne faire que ça! », assure-t-il.
Rapide, peu coûteux et compréhensible
Faciliter l’accès à la justice est comme une obsession pour l’ancien directeur général du Barreau, Claude Provencher, qui a lancé en janvier dernier le Centre de médiation et d’arbitrage de Laval, qui desservira tout le 450 au nord de Montréal.
Avec les dernières modifications au Code de procédure civile, il y a deux ans, Me Provencher y voit l’opportunité d’offrir de meilleurs services juridiques.
« Les problèmes d'accès à la justice, ce sont les délais, la compréhension et les coûts. Nous, en arbitrage et médiation, le délai est en dedans de trois mois, pas trois ans. Les coûts sont connus d'avance et on essaie de vulgariser les choses le plus possible et simplifier la procédure », croit celui qui partage son temps entre le Centre et le cabinet Trudel, Johnston & Lespérance.
Une idée qui rejoint la pensée de Me Korbatly. « En tant qu'avocat des affaires et corporatif, je vois les gens payer beaucoup d'argent pour leurs avocats. De plus, les procédures prennent beaucoup de temps, et en affaires, le temps, c'est le premier ennemi », pense-t-il.