De technicienne juridique à avocate!

Me Marie-Lou Beaumont est une avocate assermentée cette année qui pratique depuis le mois de septembre dernier chez Jolicoeur Lacasse. Présenté de la sorte, rien de bien original pour une étudiante fraîchement sortie de l’École du Barreau.

Pourtant, le parcours de la jeune femme de 30 ans n’a rien d’ordinaire: avant même d’entreprendre son baccalauréat en droit, les recherches doctrinales et la rédaction juridique, elle connaissait ça sur le bout des doigts.

En effet, au cours des huit années qui ont précédé son inscription au Tableau de l’ordre, elle a travaillé comme technicienne juridique dans le même bureau.

L’avocate se dit très reconnaissante envers le cabinet de lui avoir permis d’assouplir son horaire pour pouvoir concilier le tout.

“On a respecté mon choix et on m’a encouragée dans la poursuite de mon objectif”, raconte-t-elle.

Emploi du temps chargé

Inscrite au programme de baccalauréat en droit à temps partiel à l’Université Laval, elle continuait à travailler comme technicienne juridique à temps plein.

Son emploi du temps était réglé comme du papier à musique: une journée de cours par semaine, alors que son temps de travail était réparti sur les quatre jours restants.

“Sauf en période d’examens, je n’étudiais que le samedi, de très tôt le matin à très tard la nuit”, se souvient Me Beaumont.

Étudiante investie, elle a également été auxiliaire d’enseignement pour le professeur Bjarne Melkevik, dans le cadre d’un cours de documentation juridique. Mais la réalité des 24 heures par jour l’a vite rattrapée.

“Même si j’ai adoré l’expérience, je n’ai exercé ces fonctions que pendant une session. Avec mon travail et mes cours, la charge était trop lourde”, confesse Me Beaumont.

Transition facile

Une fois le barreau en poche, Me Beaumont a décidé de retourner chez Jolicoeur Lacasse pour y effectuer son stage, puis pour y pratiquer en tant qu’avocate. Elle y a rejoint ses collègues, qu’elle présente comme compétents, accessibles, disponibles et surtout pédagogues à son égard.

“Je ne peux souhaiter mieux pour ma formation que d’apprendre dans un tel environnement de convivialité”, assure-t-elle.

Si elle appréhendait un peu le passage du statut de technicienne juridique à celui de stagiaire en droit, la transition s’est faite sans problème.

“Mon absence du bureau pendant la formation professionnelle à l’École du Barreau et le déménagement de mon poste de travail ont permis de tracer cette ligne facilement”, indique l’avocate.

Une solide expérience

Grâce à son expérience de technicienne, elle maîtrise déjà les techniques de recherches et rédaction juridiques. Pendant huit ans, elle a travaillé dans différents domaines du droit, et assistait notamment un avocat en matière de recouvrement hypothécaire.

C’est donc naturellement qu’elle pratique désormais dans le domaine des garanties et insolvabilité ainsi qu’en droit immobilier. Mais cette fois, en signant “Maître” devant son nom.

Prochain objectif, passer associée? L’intéressée ne dit pas non…