Refus d'accréditation de la faculté chrétienne

Agnès Rossignol
2014-11-04 13:15:00

Ses étudiants doivent signer un code de conduite les empêchant d'avoir des rapports sexuels qui « violent le caractère sacré du mariage entre l'homme et la femme ». Ses détracteurs invoquent la discrimination engendrée à l'égard de la communauté gay et lesbienne tandis que ses défenseurs mettent en avant la liberté de religion.
8039 avocats ont voté lors du référendum qui avait lieu par voie postale jusqu'au 29 octobre dernier, soit un taux de participation de 59,4%.
Sa tenue avait été décidée le 26 septembre par le conseil d'administration du Barreau à la suite d’une réunion spéciale des avocats de la province dont la majorité avaient rejeté l'accréditation de la faculté.
Le 31 octobre, le conseil d'administration a pris une résolution entérinant le vote référendaire (25 voix pour, une voix contre, quatre abstentions). Revenant sur sa décision d'avril qui avait reconnu les diplômés en droit de l'université, il a ainsi refusé de lui donner son accréditation pour le programme d'admission au barreau.
Les membres du conseil « ont considéré le résultat du référendum dans un contexte où de nombreux autres facteurs sont liés à cette question », a déclaré le président du Barreau, Jan Lindsay. (traduction)
Sur son site Internet, l'université chrétienne n'a pas caché sa déception sur le résultat du vote. « La TWU « est ouverte, accueille tout le monde et considère très important le respect de tous dans notre communauté », a indiqué le porte-parole de la TWU de Guy Saffold. (traduction)
Rappelons que les autres barreaux canadiens sont divisés sur la question. Celui du Haut-Canada a refusé de donner son accréditation à la TWU, tandis que celui de la Nouvelle-Écosse ne reconnaîtra ses diplômés que si elle modifie son code de conduite. Poursuivie par l'université, les causes seront entendues respectivement à la mi-janvier et mi-décembre.
Quant aux barreaux de l'Alberta et de la Saskatchewan, ils accepteront les étudiants en droit de la TWU. De son côté, le directeur du Barreau du Nouveau-Brunswick, Marc Richard, a indiqué, selon Radio -Canada, que le conseil d'administration avait besoin encore de temps pour analyser la situation.