Le pompier sadomaso débouté en C.A
Agence Qmi
2015-03-19 09:09:00
Patrick Deschatelets, 48 ans, devra donc purger la peine d’une année de prison dont il avait écopé en 2013, après avoir été déclaré coupable de négligence causant la mort de sa victime en février 2008.
Ce jour-là, il avait attaché sa victime, dont l’identité est protégée par un interdit de publication, avec des chaînes au plafond du sous-sol de sa résidence.
Deschatelets s’était ensuite absenté une vingtaine de minutes pour aller acheter des pâtes à l’épicerie, et à son retour, la femme était inconsciente, pendue par le cou au bout de la chaîne.
Pour la défense, Deschatelets avait agi comme toute personne raisonnable aurait agi, et il ne pouvait être reconnu coupable de négligence.
« Ce sont des personnes lucides qui se sont engagées dans ces jeux, a plaidé Me Giuseppe Battista. Le plus important, c’était de vérifier le confort de la personne. On ne peut pas éliminer tous les risques. Les deux personnes ne voyaient pas de danger.»
Mais tout comme le juge de première instance, la Cour d’appel n’a pas été de cet avis.
La sœur de la victime, présente dans la salle d’audience mercredi, n’a pas pu retenir ses larmes à l’annonce du verdict.
« Il s’en va en prison, ça fait tellement longtemps qu’on attend ça, a-t-elle dit. Ça fait sept ans! J’avais peur qu’il s’en échappe.»
La femme souhaite d’ailleurs que ce jugement puisse servir de mise en garde à ceux qui veulent explorer le monde du sadomasochisme.
Me Magali Cimon, de la Couronne, s’est de son côté déclarée satisfaite de la décision de la Cour d’appel, même si elle a paru surprise quand les juges lui ont annoncé qu’elle n’avait même pas à plaider.
L’avocat de M. Deschatelets, Me Battista, n’a pas souhaité faire de commentaire à la sortie de la salle d’audience.