« Quand on a une passion, il faut la diffuser »
Theodora Navarro
2016-11-01 14:15:00
Une reconnaissance de plus pour Me Tétrault qui avait été nommé avocat émérite en 2013. Exerçant en droit de la famille et en droit des personnes, il a enseigné pendant plusieurs années à l’École du Barreau et à l’Université de Sherbrooke. Et Me Tétrault apprécie transmettre ses connaissances! « Quand on a une passion, il faut la diffuser, on doit en faire profiter les autres, estime-t-il. Ça a toujours été important pour moi. »
Lorsqu’il a été récompensé, son rayonnement au sein de la communauté juridique a été souligné, notamment par le biais des ouvrages qu’il a rédigés. Le 3e tome de son Droit de la famille sur la filiation, l’enfant et le litige familial, est d’ailleurs attendu pour la fin de l’année.
Me Tétrault agit également comme personne-ressource auprès de l’organisme l’Escale de Sherbrooke venant en aide aux femmes en difficulté, du Réseau d’aide aux familles monoparentales de l’Estrie de même qu’auprès des travailleurs sociaux des organismes gouvernementaux de l’Estrie.
Un droit qui rejoint la sociologie
Dès son admission au Barreau, en 1983, il a œuvré au sein du Bureau d’aide juridique d’Asbestos. C’est en 1990, alors qu’il rejoint l’étude Gilbert, Tétrault, Abran, de l’Aide juridique de Sherbrooke, que Me Tétrault commence à pratiquer en droit de la famille et des personnes. « J’apprécie tout l’aspect humain, appuie-t-il. On traite de garde d’enfants, de droit d’accès, d’enlèvements aussi. C’est un droit qui est très collé à la société, qui rejoint la sociologie. Nous avons une proximité avec les problèmes des gens. »
De l’avis de cet avocat reconnu pour son expertise en droit de la famille, il s’agit d’un domaine de pratique qui nécessite de grandes capacités d’écoute et une certaine forme d’empathie. « Il faut apprendre à voir au cas par cas », confie-t-il.
Le droit de la famille est, selon lui, un droit en pleine mutation. Les actualités sur les enfants nés de mères porteuses ou le problème de statut des conjoints de faits, mis notamment en lumière par l’affaire Eric c. Lola, sont autant de sujets qui poussent le domaine à évoluer. « Avec Eric c. Lola, les gens se sont rendus compte qu’il y avait un manque juridique. » Quant aux mères porteuses, la ministre de la Justice a déjà fait quelques pas en soulignant l’importance de réfléchir à des évolutions législatives. « Il y a des provinces qui le permettent, des législations existantes, il va falloir faire vite en apportant des correctifs. »