Le retour de l'avocat globe-trotter
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Delphine Jung
2018-05-02 14:10:00
![Me Jean-François Séguin, a été nommé vice- président exécutif et chef des affaires juridiques de Dialogue.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22448__Me_Jean-Fran%C3%A7ois_S%C3%A9guin.jpg)
Cette startup propose une plateforme de soins de santé virtuels aux employeurs que ces derniers mettent à la disponibilité de leurs employés. Grâce à elle, ils peuvent entrer en contact avec des professionnels de la santé.
« L’entreprise est en pleine croissance. Le rôle qu’on me propose est parfait pour moi, car il combine la gestion, le droit et le développement d’affaires. C’est une opportunité en or. Je vais pouvoir contribuer au succès d’une société comme celle-là », explique Me Séguin.
« Une des principales priorités chez Dialogue est de dénicher des talents internationaux exceptionnels qui nous permettent de remplir notre mission. Nous sommes enchantés que Jean-François revienne au Canada », a affirmé par voie de communiqué de presse Cherif Habib, cofondateur et chef de la direction de Dialogue.
En tant que vice-président exécutif, Me Séguin dirigera l'expansion de Dialogue. Il agira aussi à titre de chef du personnel et supervisera les fonctions administratives incluant finance, ressources humaines et talent ainsi que les relations avec investisseurs.
Il sera également responsable des affaires juridiques et gouvernementales et sera le secrétaire corporatif de l'entreprise.
De Montréal à Londres en passant par Riyad
Me Séguin quitte donc la banque Rothschild & Co, à Londres, au Royaume-Uni pour revenir à Montréal. Il y était vice-président, services de banque d’affaires. « Je n’y faisais plus de droit, juste de la finance pure », dit-il.
Cette évolution du droit vers la finance s’est faite sur une dizaine d’années. « J’ai développé l’envie de voir l’autre côté de la médaille » précise Me Séguin.
Me Séguin détient un bac en droit obtenu en 2006 à l’Université de Sherbrooke, puis a fait une maîtrise en administration des affaires à l’Université de New York.
Ce Barreau 2009 a donc développé très tôt dans sa carrière ce double intérêt.
Il a d’abord travaillé sept ans chez Fasken, puis au cabinet Clifford Chance, à Dubaï et à Riyad. « C’était une opportunité de s’adapter à un environnement vraiment différent et de travailler avec de grandes entreprises. Là-bas, les clients se fient beaucoup à leurs avocats », dit Me Séguin au sujet de son expérience au Moyen-Orient.
Sur le plan plus personnel, il a dû s’adapter à une culture très différente.
Finalement, Clifford Chance l’a rapatrié à Londres pour travailler avec une entreprise d’investissements en Europe et dans les pays émergents.
« J’avais l’intention de revenir à moyen terme au Canada, je ne pensais pas que cela allait arriver si tôt », explique Me Séguin pour justifier son retour au pays.
« C'est excitant. Je retrouve mes amis, des contacts d’affaires, une communauté dynamique et très différente d’il y a cinq ans, lorsque j’ai quitté Montréal », ajoute-t-il.
Pour autant, il concède que la proximité géographique des différents pays européens va lui manquer. « Là-bas, en quelques heures et pour pas cher on peut visiter de nombreux pays. Mais lorsqu’on le quitte, on réalise aussi à quel point on est bien au Québec », dit Me Séguin.
Le gros défi pour lui sera de passer des grands cabinets, des grosses structures, à une startup. « Je saute dans quelque chose où il faut tout construire, où on troque un peu les cravates pour les jeans. C’est un changement intéressant parce que la technologie, c’est l’avenir », ajoute-t-il.