Un préposé-pornographe perd son appel
Mathieu Galarneau
2019-07-26 13:15:00
Selon ce que rapporte La Presse, le « responsable de la salubrité » utilisait les locaux de l’hôpital pour y tourner des images pornographiques.
Le jugement en appel rappelle qu’en 2015 Patry-Chevrier avait téléversé sur des sites porno des « photos des victimes, modifiées ou sur lesquelles étaient joints des commentaires dégradants, mais aussi des photos de l’appelant lui-même, habillé dans la plupart en vêtements d’hôpital et prises dans certaines salles de l’hôpital, et dans lesquelles il se livre sur lui-même à des pratiques sexuelles anales avec divers objets ».
Patry-Chevrier a été soupçonné d’être l’auteur de ces montages par les victimes dû aux nombreuses images où on le voit en action sur les mêmes sites, tournées ou prises à l’hôpital.
En appel, l’homme de 34 ans plaidait « que, étant donné l’absence d’une expertise informatique, la juge a erré en droit en rendant un verdict déraisonnable non supporté par la preuve et en faisant fi des règles de droit en matière de preuve circonstancielle ».
Les juges Mark Schrager, Stéphane Sansfaçon et Michel Beaupré ont estimé que son argument n’était pas assez solide puisque l’usage de preuve circonstancielle dans ce genre de cas suit la jurisprudence et ont rejeté l’appel.
Jean-Daniel Patry-Chevrier était représenté par Me Nicolas Welt, du Centre communautaire juridique de Montréal, alors que la procureure de la Couronne au dossier était Me Roxane Laporte.