Trompée par son mari, elle n'aura pas à partager son patrimoine familial
éric Martel
2019-11-28 14:30:00
L’homme était représenté par Julie Tremblay et la femme, par Jean Bergeron, tous deux avocats en droit de la famille.
Aventures
Dans la décision signée le 18 novembre dernier, on apprend que l’homme avait six maîtresses et un amant. La femme a découvert que son mari avait ce qu’elle a appelé une « double vie » en consultant sa messagerie, laissée ouverte sur la tablette de la famille.
Dans ses messages, l’homme invitait ses partenaires à le rejoindre dans des motels, en accumulant les propositions sexuelles. Son courriel était identifié d’une photo de lui, nu. L’adresse qui lui était associée était un dérivé d’Anakin Skywalker.
Ce n’est toutefois pas pour punir cet adultère que l’homme a été débouté, « puisque l’adultère ne permet pas, en soi, d’ordonner le partage inégal du patrimoine familial », même si cela est « répréhensible » indique le magistrat. Toutefois, le « caractère économique » de la conduite de l’individu justifie un « partage inégal. »
La décision « n’a donc rien à voir avec un jugement moral sur la conduite des conjoints durant leur mariage, leur humeur, leur ingratitude ou leur fidélité. »
Dépenses massives
En outre, l’ex-couple s’est séparé à moitié la valeur de la maison ainsi que de leurs biens. Par contre, la femme pourra conserver l’intégralité de son régime de retraite.
Pendant le mariage, les revenus de l’homme ont monté en flèche, passant de 8 000 à 156 000 dollars. Son ex-femme estime qu’il « rêvait de devenir millionnaire et cherchait toujours, en conséquence, à faire un coup d’argent ».
On apprend en lisant le jugement que l’homme obtenait des postes de haute direction, qu’il peinait à conserver. Il touchait toutefois de grasses indemnités de départ à chacun de ses licenciements.
Or, cet alter ego d’Anakin Skywalker n’aurait amassé que 27 000 dollars en REER entre 1998 et 2015, dépensant sa fortune en vins coûteux, gadgets électroniques et voitures sport. Désormais, l’individu recevra une pension alimentaire de 760 dollars par mois.
À la suite du divorce, la garde des enfants a été confiée à la mère, puisque le père s’en occupait peu.