Léo Bureau-Blouin : de la manifestation étudiante à la Cour suprême du Canada
Gilles Des Roberts
2020-02-20 13:15:00
Pour obtenir ce poste prestigieux, Léo-Bureau Blouin, qui a été assermenté au Barreau du Québec la semaine dernière, a dû se plier à un processus de sélection rigoureux qui exige un dossier académique impeccable, des lettres de recommandation de personnalités de premier plan et la démonstration d'être capable de travailler sous pression.
L’ancien syndicaliste étudiant, qui a été brièvement député dans le gouvernement de Pauline Marois, est arrivé à la Cour suprême après avoir passé six mois comme assistant de recherche à la Banque Mondiale à Washington. Auparavant il a cumulé deux maîtrises à Oxford, l’une en droit l’autre en politique publique et il a été membre du prestigieux club d’aviron de l’institution.
À titre de clerc, M. Bureau-Blouin a droit à un salaire annuel de 74 122 $. Un poste de clerc est toutefois la courroie de transmission vers une carrière prestigieuse en droit. La plupart des grandes firmes tentent de recruter les 36 auxiliaires juridiques qui passent annuellement à la Cour suprême, car ils ont la réputation d’être la « crème de la crème » de la relève juridique.
Et il n’y a pas que les avocats qui courtisent les clercs. Depuis 2015, le géant de la consultation d’affaires McKinsey organise un souper annuel pour tous les auxiliaires juridiques, dont le dernier s’est tenu au très chic et très cher Gezzellig.
Parmi les anciens clercs de la Cour suprême, on compte Louise Arbour qui a été procureure au Tribunal international pour le Rwanda et membre de la Cour suprême, le juge Nicholas Kasirer, Alexandre Cloutier, ex-député et ministre du Parti québécois, et John Manley qui a été ministre des affaires étrangères du Canada et rainmaker chez McCarthy Tétrault.