Comment j’ai lancé mon bureau à 27 ans !
Natacha Mignon
2009-11-04 14:30:00
Alors, à l’issue de son stage en août dernier, il se lance activement dans la recherche d’un emploi. « Il y avait seulement 3-4 postes ouverts pour des débutants et parallèlement, le taux de rétention des stagiaires en cabinet d’avocats était très faible, dit-il. Imaginez le combat acharné que nous devions livrer tous pour ces rares emplois. »
Le jeune avocat joue le jeu néanmoins, avant de se rendre à l’évidence : la conjoncture ferme toutes occasion aux avocats sans expérience. Heureusement pour lui, par son réseau, de plus en plus de gens le sollicitent pour des conseils, de quoi faire naître un projet.
« Je ne pouvais pas les recevoir dans mon salon, alors je les mettais en stand-by », dit l’avocat.
Pas pour bien longtemps, car Rémi Bourget commence à façonner son projet. Il attend d’atteindre une masse critique en terme de clientèle pour se lancer.
A-t-il eu peur des risques? « Mon vrai risque c’était d’être au chômage, dit-il. Maintenant, je maîtrise tout. Il y a peut-être plus de stress pour mes amis en cabinet qui peuvent être remerciés du jour au lendemain, sur la décision d’un comité quelconque à Toronto, eux ne contrôlent rien. »
Quand il se lance en octobre dernier, il tente d’ailleurs de maîtriser au plus près son aventure. Les locaux loués rue Saint-Jacques et le matériel acheté, il passe sa première semaine à se créer des modèles d’actes, de mises en demeure et de factures. Cette méthode, le jeune avocat l’a appris en tant que stagiaire. Il n’est pas rancunier concernant son ancien cabinet. « J’y ai appris la rigueur et la facturation », dit-il.
Enfin, l’avocat commence à traiter des dossiers, qui lui arrivent par Facebook - où il comptait déjà hier soir 351 adeptes! - ou des amis dans des gros bureaux qui lui renvoient les petites causes. Ses domaines de prédilection sont le litige et le droit du travail. Il peut déjà se targuer d’un premier dossier dont l’enjeu est de 400 000 dollars.
Son avantage concurrentiel est son tarif. Il commande un taux horaire de 125 dollars, qu’il a déterminé en faisant des recherches dans son secteur et par rapport à son niveau d’expérience. « Je charge moins cher que quand j’étais stagiaire, s’amuse-t-il. Mais c’est normal, je commence et pour moi-même un honoraire de 800 à 1 000 dollars, c’est déjà satisfaisant. »
Pas de quoi encore faire fortune, mais de quoi encourager. « Le premier mois, il n’y a que des dépenses, dit l’avocat. Mais j’ai fait mes premières factures et ça m’a redonné le sourire. »
Ne lui parlez pas d’un moindre prestige de son activité par rapport à la pratique dans un gros bureau. Lui trouve sa fierté dans le fait de traiter des dossiers en étant seul maître à bord.
Pour autant, a-t-il définitivement tourné la page des gros bureaux ? Non, il n’exclut pas d’y retourner si une jolie offre lui parvenait. Toutefois, on sent bien que son cœur est déjà pris ailleurs.
« Mon cabinet, c’est mon petit bébé, dit-il. Il existe des cabinets de niche, pourquoi le mien ne serait-il pas le prochain ?»
Jonathan B. Roy
il y a 15 ansBourget! Tu es mon idole. Encore bravo.
Anonyme
il y a 15 ansÀ Me Rémi Bourget: j'admire votre courage.
Emilie alias Kovi
il y a 15 ansFéliciations encore Rémi!!! Je suis bien fière de toi!
Anonyme
il y a 15 ansIl s'agit d'un être brillant qui n'a pas froid aux yeux. Il saura très certainement se dinstinguer dans ce monde hautement compétitif.
Bonne chance à lui.
Anonyme
il y a 15 ansJe suis tellement fière de toi... Ne perds jamais de vue ce qui te rend heureux. Merci pour cette belle leçon. Ton attitude est une vraie source d'inspiration et pour cela la vie te fera plein de cadeaux. The best is yet to come baby!
Semper altius!
Anonyme
il y a 15 ansIs this news...people open new firms all the time?
Anonyme
il y a 15 ansAvec le marché de l'emploi comme qu'il est, je pense que je n'aurai pas d'alternative que de faire la même chose
Anonyme
il y a 15 ansMe Bourget fait partie des grands de cette ville! Je te souhaite la meilleure des chances!
Anonyme
il y a 15 ansRemi,
Great job and great article.
Congratulations.
Anonyme
il y a 15 ansBravo, impressionnant.
Wilson
il y a 15 ansCourageux! Félicitations Me Bourget!
johanne
il y a 15 ansCher Rémi,
"qui que tu sois, il y a toujours une étoile qui brille.."
Toi-même, t'es notre étoile...
et on sait ce qu'il en coûte...
On lâche pas!
johanne
Anonyme
il y a 15 ansTu es absoluement extraordinaire !
Anonyme
il y a 15 ansÀ tous ceux qui, comme Me Bourget, se lancent en affaire. Vous avez toute mon admiration. Bons succès!
Me
il y a 15 ansIl n'y a rien de plus abjecte et cheap qu'un cabinet qui n'engage pas ses stagiaires dans la proportion promise. Me Bourget a probablement dit non, lors de la course aux stages, à d'autres cabinets pour choisir celui-ci. Qu'on ne me sort pas le disque de la récession. C'est assez pathétique comme motif. Un cabinet qui ne respecte pas ses engagements ne vaut pas la peine.
Par ailleurs, Me Bourget est probablement banni des grands cabinets. Le courage et l'indépendance dont il fait preuve fait peur aux associés et aux chargés de RH. Ces deux catégories de personnes sont parmi les gens les plus peureux et insécures que je connaisse. Ils ont besoin de juniors soumis et obéissants. Le genre d'initiative qu'exhibe Me Bourget leur fait peur car il voyent en ce junior quelqun de peu controlable. Le critère est idiot mais c'est leur critère... Tant mieux, Me Bourget ne peut qu'avoir un avenir cent fois meilleur dans la voie qu'il a choisi.
Bravo.
Anonyme
il y a 15 ansBravo Me Bourget. Au moins avec votre initiative, vous avez placé à un nom après le "Me".