La nouvelle boss de Monette Barakett !
Gabriel Poirier
2022-01-19 08:30:00
Sauf que la diplômée de droit civil et de Common law de l’Université McGill aime surtout… les défis professionnels !
Après bientôt un an à la direction générale de Monette Barakett, Me Bleau n’hésite pas à se mouiller. Elle admet avoir vécu en 2021 « l’une des meilleures années professionnelles de sa vie », alors qu’elle a géré par le passé le cabinet KRB en plus d’occuper le rôle de Directrice des ressources professionnelles chez Osler entre 2011 et 2018.
« Le cabinet est très bien positionné, en ce moment. Tout va bien. Nous avons accueilli des stagiaires ce mois-ci, par exemple. Ils pourront contribuer à agrandir notre équipe (...) Nous sommes chanceux, car nous ne sommes pas victimes de la crise par rapport à la pénurie de main-d'œuvre. »
Droit-inc rapportait récemment que la compétition entre cabinets risque, à l’avenir, de se jouer sur le terrain des conditions de travail et non plus de la rémunération. Ce constat, la DG de Monette semble l’avoir compris, car il reflète bien les changements qui s’opèrent au sein de l’entreprise.
Parmi les initiatives promues, il y en a une qui a retenu notre attention, soit sa politique de droit à la déconnexion.
« Avec celle-ci, nous nous engageons à adopter une culture de bienveillance, illustre Me Bleau. Nous pensons que le bien-être est une condition nécessaire à la productivité des employés ».
Terminé, par exemple, les courriels et appels téléphoniques entre 19h30 et 7h00 du matin. Sauf « en cas d’urgence », bien sûr.
« Ça fonctionne très bien. Nous nous écrivons sans hésiter en cas d’urgence, mais ça évite de polluer inutilement la boîte courriel de la personne qui reçoit le message. Ca nous aide à profiter de notre vie personnelle en dehors des heures de bureau »
Travail hybride
À plus long terme, le cabinet entend privilégier une formule de travail hybride, où se côtoieront « télétravail » et journées en « présentiel ».
La politique de travail hybride est prête, assure Me Bleau. Il faut juste trouver le bon moment pour la mettre en œuvre, Omicron oblige…
« Nous voulons trouver un équilibre entre ces deux modes de travail pour préserver le tissu social du cabinet. Nous voulons vraiment que nos employés se développent et s’épanouissent, mais ça implique qu’ils viennent un peu au bureau ».
Les échanges de couloir, les contacts formels et informels, autant de modes de discussions, qui, selon Me Bleau, peuvent aider les employés à cheminer. « On apprend à connaître nos forces lorsque nous avons des discussions en dehors des cadres formels des rencontres Teams, généralement. »
Il est utile de rappeler, à ce sujet, que le cabinet a intégré dans ses rangs Me Mathilde Crépeau ainsi que Linda Chihat, en tant que Parajuriste SST. Ces noms s’ajoutent aux deux stagiaires citées ci-haut, soit Denisa Voiculescu, stagiaire au Barreau, et Anne-Frédérique Brodeur, en troisième année de droit.
Nouvelle DG
Catherine Bleau a joint les rangs de Monette Barakett en mars 2021. En plus de voir à la gestion générale des opérations du cabinet, elle participe à la planification stratégique et en assure la mise en œuvre.
Elle contribue aussi au développement des affaires, au rayonnement du cabinet, ainsi qu’au développement professionnel des avocats. Me Bleau siège au comité de direction, ainsi qu’aux différents comités stratégiques de Monette Barakett.
Elle cumule ainsi plus d’une quinzaine d’années d’expérience en gestion dans le milieu juridique et en développement professionnel. Elle possède des compétences en planification stratégique, en gestion du changement, en communication, en formation et en recrutement de talents.
Elle a notamment assumé la direction du Centre de développement professionnel de la faculté de droit de l’Université McGill, entre octobre 2005 et juillet 2011.
Elle a complété son stage du Barreau en 2005 chez Ogilvy Renault, l’ancêtre de Norton Rose Fulbright.
Lol
il y a 2 ans"Terminé, par exemple, les courriels et appels téléphoniques entre 19h30 et 7h00 du matin. Sauf « en cas d’urgence », bien sûr."
Il faut absolument être déconnecté de la réalité, tant comme profession que comme bureau, pour considérer que c'est un compromis acceptable au niveau de l'équilibre de vie de s'attendre à recevoir des courriels 12 heures et demie par jour. Sur une semaine, c'est 62 heures et demie durant lesquelles les employés peuvent s'attendre à recevoir un mandat ou des instructions par courriel.
Sans compter qu'il s'agit d'une profession qui a une définition très large de "l'urgence", ce qui a le potentiel de causer l'envoi de bien des courriels au-delà de 19h30.
Catherine Bleau
il y a 2 ansBonjour Lol,
Merci pour votre commentaire. J'apprécierais vivement avoir l'opportunité de lire vos idées pour améliorer l'équilibre travail / vie professionnelle au sein des cabinets, car nous y travaillons activement. Comme vous semblez bien connaître notre profession, peut-être auriez-vous d'autres conseils?
Par exemple, lorsqu'un hôpital nous consulte en soirée ou à Noël pour que l'on plaide une requête de soin auquel un parent s'oppose pour son enfant, est-ce que c'est une urgence valable?
À savoir qui est réellement déconnecté de la réalité.
Je vous souhaite sincèrement de trouver le bonheur. Je crois en la bienveillance, même avec les gens qui souffrent et qui déversent parfois leur souffrance sur les autres. Si vous voulez prendre un café virtuel et jaser de la vie, vous trouverez facilement mes coordonnées.
Salutations,
Catherine