Décès d’un grand avocat
Sonia Semere
2022-10-31 15:00:00
D’abord procureur pour le CRTC, il a été président du Comité de discipline du Collège des médecins de 1974 à 1981, puis membre de la Commission McDonald chargée d’enquêter sur certaines activités de la Gendarmerie royale du Canada de 1977 à 1981.
De 1986 à 1994, il a été président de la Fondation du Barreau du Québec. L’occasion pour Me Guy Gilbert de contribuer à la réflexion de nombreux projets.
L’organisme a tenu à saluer sa mémoire : « Il fût un réel pilier de la Fondation lui permettant de mieux remplir sa mission au sein de la communauté juridique, et plus globalement envers la société québécoise ».
Me Guy Gilbert a également agi comme conseiller auprès de la Procureure générale du Canada dans le litige de la Loi sur le tabac opposant le gouvernement à l’industrie du tabac.
En 1991, le gouvernement de Robert Bourassa l'a chargé d'enquêter à titre de coroner, sur les événements entourant la mort du Caporal Marcel Lemay, survenue en juillet 1990.
Plus connue sous le titre « La crise d'Oka », cette commission a initié des changements importants non seulement à la Sureté du Québec mais aussi au niveau de la dynamique des relations entre la police et les communautés autochtones.
Mais c’est surtout dans le domaine de l’assurance que Me Guy Gilbert a consacré la majeure partie de sa carrière, essentiellement chez Guy & Gilbert, puis chez Gilbert, Simard, Tremblay. Pendant plus de 50 ans, il a ainsi représenté des compagnies d’assurances québécoises, canadiennes et américaines.
Bâtonnier de Montréal puis bâtonnier du Québec, il a mis en place le Fonds d’assurance responsabilité du Barreau du Québec. Il fut également président fondateur du Fonds d’assurance responsabilité professionnelle de l’Ordre des dentistes du Québec.
Sa réputation a dépassé les frontières québécoises et canadiennes à la suite de certains procès très médiatisés, dont entre autres un procès criminel pour l’exportation illégale de pièces servant à la fabrication d’armes nucléaires à Islamabad au Pakistan.
À plusieurs reprises, Me Guy Gilbert a été honoré. Il a ainsi été nommé conseiller de la Reine, puis Fellow de l’American College of Trial Lawyers.
En 1985, il a reçu la Médaille de l’Ordre des avocats à la Cour de Paris. Au Québec, nommé parmi les premiers, il a reçu la distinction Avocat émérite.
De 2010 à 2017, il a été conseiller à l'éthique pour la Ville de Montréal.
Enfin, ses proches soulignent « ses talents exceptionnels de cuisinier, de jardinier, de pomiculteur et de vigneron ».
Et d’ajouter : « Homme de famille, hospitalier et généreux, les photos regorgent de ces moments précieux dont toutes et tous peuvent témoigner. Dans sa belle campagne, dont il avait fait un Eden de fleurs, d'étangs et de jardins japonais, il nous a comblé de plats de mère de famille dont il avait le secret. Il aimait les chats, dont le dernier, Méchant Chico, est venu lui tenir compagnie les derniers jours. Son élégance, sa voix chaude, son humour et sa bonté nous manquent déjà ».
Outre sa conjointe des 33 dernières années, Chantal Sauriol, il laisse derrière lui ses fils Frédéric, Philippe et Bernard, nés de sa première union avec feue Lise Dufresne ainsi que ses petits-enfants.
Anonyme
il y a 2 ans..., Me Guy Bertrand. J'ai cru un instant que c'est la mort de ce dernier qu'on annonçait.
J'espère que le fan-club de l'un et de l'autre ne prendront pas ombrage de cette observation...
ronald montcalm
il y a 2 ansR.I.P. Un Grand avocat.
Alain Marquis
il y a 2 ansl'éthique des élus de Montréal, ça rien donnée naître que de la facturation d'un club sooooocial.