La fusée Mignon!
Agnès Wojciechowicz
2011-11-03 15:00:00
"Kaufman Laramée était intéressé par mes compétences en matière de droit européen, car une partie de leur clientèle est également européenne", explique-t-elle.
Sa première rencontre avec son nouvel employeur remonte à l'époque où elle travaillait chez Droit-inc. Elle avait fait une interview de Richard Laramée, que l'on peut d'ailleurs relire ici avec beaucoup de plaisir.
"J'avais eu un vrai coup de cœur pour ce cabinet, pour ses clients issus du mid-market, et la façon de les servir, raconte Natacha Mignon. Par la suite, j'ai de nouveau eu l'occasion de rencontrer des avocats du cabinet et mon coup de cœur a été renouvelé."
Admise aux Barreaux de Paris et de Lyon, l'avocate française est arrivée au Québec en novembre 2008 pour y suivre son mari muté ici. Alors qu'elle pratiquait en France, elle ne peut exercer son métier d'avocate au Québec. "Je ne pouvais pas, non plus, reprendre d'études car mon visa ne me le permettait pas", se souvient Me Mignon.
Heureusement pour elle, il existe une entente entre les deux pays. Et après avoir passé ses équivalences, elle est admise au Barreau de Montréal en 2010. "Ça a changé ma vie!" confie-t-elle. Son premier cabinet sera Ravinsky Ryan Lemoine.
"J'ai beaucoup appris au sein de ce cabinet", assure l'avocate de 34 ans. Elle a d'ailleurs eu l'occasion de plaider à plusieurs reprises, autant en Cour supérieure qu'en Cour d'appel, de même que devant quelques tribunaux administratifs. Son bilan à date? Que des victoires! Dont certaines contre des confrères de grands cabinets...
Une bon début pour la jeune femme, car les différences entre la pratique québécoise et française sont bien réelles. "Ici, on tutoie les clients et puis, lorsqu'on plaide, la déférence vis à vis du juge est plus grande au Québec qu'en France, et la durée des procès est supérieure ici", énumère cette spécialiste du litige commercial.
Elle souligne aussi les nombreuses différences théoriques entre les deux milieux juridiques, qui finissent par se rejoindre dans la pratique car les litiges sont les mêmes des deux côtés de l'Atlantique et les codes sont calqués l'un sur l'autre.
Avec une expérience juridique des deux côtés de l'océan, l'avocate est à même de voir les points forts et les points faibles des deux. "Il y a des plus et des moins dans chaque système ; le bon est à mi-chemin entre les deux, quelque part au milieu de l'Atlantique", sourit l'avocate.
Pour les prochains mois, Natacha Mignon souhaiterait voir les avocats français qui, comme elle ont passé les examens d'équivalence dans le cadre de l'entente, se regrouper. "On est en train de s'organiser pour mieux faire connaître les avocats français auprès des cabinets d'ici."
Une chose est sûre, Natacha Mignon, elle, est bien connue, à commencer par les lecteurs de Droit-inc...
jonathan roy
il y a 13 ansje suis content pour toi natacha.
Anonyme
il y a 13 ansJe comprends que chez droit-inc on est pas des pro de photoshop, mais une fusée dans le dos aurait été plus respecteux qu'une fusée dans le cul...
Anonyme
il y a 13 ansTout est une question de perception: c'est Natacha qui pète le feu!
> Je comprends que chez droit-inc on est pas des pro de photoshop, mais une fusée dans le dos aurait été plus respecteux qu'une fusée dans le cul...
Me
il y a 13 ans""J'ai beaucoup appris au sein de ce cabinet", assure l'avocate de 34 ans."
Ça nous inquiétait, en effet. Ouf. Merci.
Un poids de moins sur les épaules ce vendredi.
Me
il y a 13 ans"énumère cette spécialiste du litige commercial."
Come on...
Anonyme
il y a 13 ansLa seconde photo me fait penser à une des bouteilles de sauce piquante que l'on retrouve au magasin Les Douceurs du Marché (au marché Atwater). La sauce à laquelle je réfère se nomme "Ass in Space". Allez voir en fin de semaine vous allez bien rire.
Anonyme
il y a 13 ans> La seconde photo me fait penser à une des bouteilles de sauce piquante que l'on retrouve au magasin Les Douceurs du Marché (au marché Atwater). La sauce à laquelle je réfère se nomme "Ass in Space". Allez voir en fin de semaine vous allez bien rire.
La sauce en question:
http://www.hotsaucezone.com/sauces/assinspace.html
Amélie
il y a 13 ansBonjour,
Tout juste diplômée du CAPA et bientôt inscrite au barreau en France, j'aimerais un jour venir exercer à Montréal car je m'y suis attachée lors d'un stage de 5 mois pour mes études.
Je souhaiterais pouvoir suivre l'évolution de votre regroupement d'avocats français pour échanger sur la pratique du métier au Québec.
Merci par avance de votre réponse!
DSG
il y a 13 ans> Bonjour,
> Tout juste diplômée du CAPA et bientôt inscrite au barreau en France, j'aimerais un jour venir exercer à Montréal car je m'y suis attachée lors d'un stage de 5 mois pour mes études.
> Je souhaiterais pouvoir suivre l'évolution de votre regroupement d'avocats français pour échanger sur la pratique du métier au Québec.
> Merci par avance de votre réponse!
Ne venez pas. Il y a trop d’avocats à Montréal et ce n’est pas juste pour les jeunes qui ne trouvent pas d’emploi.
Anonyme
il y a 13 ans> Bonjour,
> Tout juste diplômée du CAPA et bientôt inscrite au barreau en France, j'aimerais un jour venir exercer à Montréal car je m'y suis attachée lors d'un stage de 5 mois pour mes études.
> Je souhaiterais pouvoir suivre l'évolution de votre regroupement d'avocats français pour échanger sur la pratique du métier au Québec.
> Merci par avance de votre réponse!
Ton capa ne changera pas grand chose malheureusement. Même les francais ayant fait 2 années universitaires au quebec pour obtenir ensuite l'équivalence se sont cassés les dents. Les avocats québécois sont peu réceptifs à l' accueil d' avocats étrangers pour les raisons suivantes: (1) ils considèrent la profitabilité et ça coûte déjà assez cher de former un jeune d'ici alors ils ne vont pas considérer un avocat étranger, (2) l'avantage de la double formation est très faible chez un jeune qui peine déjà à pratiquer dans une seule juridiction et (3) la réception des français par les québécois est assez particulière, que ce soit dans le milieu juridique ou ailleurs. Malheureusement, l'attitude insupportable d'un certain nombre de français (dont je fais partie) ne nous fait pas une très bonne publicité. Nous sommes reconnus comme étant râleurs, bruyants et multipliant les incivilités (il suffit de prendre le bus 51, qui relie le plateau aux HEC, aux heures de pointe afin de s'en rendre compte). En outre, nous ne sommes pas une minorité communautaire visée par les programmes d'aide; nous ne pouvons donc aider les employeurs à remplir leurs quotas. Les avantages à embaucher un avocat français plutôt que québécois sont donc très limités. Je te conseille plutôt de persévérer dans ta pratique en France.
Anonyme
il y a 13 anset que le lien en question fait état d'un fait, vous devrez accepter ce commentaire ou bien avouer que vous êtes franchement hypocrites.
Voici donc la victoire en Cour d'appel en question:
http://www.canlii.org/eliisa/highlight.do?text=%22natacha+mignon%22&language=fr&searchTitle=Chercher+dans+les+collections+de+CanLII&path=/fr/qc/qcca/doc/2011/2011qcca1378/2011qcca1378.html
Aux lecteurs de juger de la pertinence des éloges journalistiques en regard des faits.
Me
il y a 13 ans>>>>>>> Ne venez pas. Il y a trop d’avocats à Montréal et ce n’est pas juste pour les jeunes qui ne trouvent pas d’emploi.
Pas vraiment. C'est rempli d'avocats paresseux qui veulent tout cuit dans le bec, dont un emploi. Or, notre profession étant essentiellement libérale, peu d'entre eux songent qu'ils peuvent pratiquer à leur compte. Ce n'est pas la clientèle qui manque, la classe moyenne étant particulièrement mal servie. Ainsi donc, on a besoin d'encore plus d'avocats courageux et imaginatifs. On en manque cruellement. Peut-être que parmi les Français il y en a.
GBS
il y a 13 ansÇa me fait mal de le dire, mais Me a tout à fait raison.
Il n'y a pas trop d'avocats talentueux.