Stages 2012: au menu de McGill…

Céline Gobert
2012-01-19 15:15:00

« Le cabinet est exigeant mais je suis toujours là ! » plaisante Jonathan Nuss, tout juste embauché à la sortie de son stage chez Heenan Blaikie.
La journée carrières est un passage obligé pour les étudiants, mais aussi pour les cabinets, qui tentent tous de se démarquer du voisin.
Séduction
« Nous en sélectionnons une trentaine et n’effectuons qu’une seule entrevue. Ensuite, nous prenons le temps de connaître humainement chacun des candidats au travers de rencontres et de soupers », explique-t-on chez Osler.
« On donne de la corde, de la liberté au candidat. Il ne sera pas cantonné à un seul type de mandat », dit-on chez Spiegel.

« En tant que cabinet de taille moyenne, on offre l’expertise des grands cabinets, de beaux dossiers, de beaux clients, mais avec une qualité de travail autre. L’atmosphère ici est collégiale, très friendly », affirme Cain Lamarre Casgrain Wells.
Dans cette recherche de stages, course effrénée vers le prestige, certains se démarquent même par un côté plus humain, axé sur des valeurs que l’on aurait tendance à oublier dans ce grand marché à l’excellence.
« Dans le privé, le temps c’est de l’argent. Ici on facture 800 $ maximum, c’est autre chose. Le stagiaire a l’occasion de se sentir valorisé, d’avoir la sensation d’un certain accomplissement, d’un impact sur la société. Chez nos jeunes, il n’y a pas que des carriéristes, il y en a encore qui veulent mettre l’accent sur des valeurs telles l’empathie et le respect », confie Annie Bourgeois, directrice des ressources humaines au Centre communautaire juridique de Montréal.
Profils

« Nous cherchons avant tout des personnes passionnées, capables de s’engager dans une relation sur le long terme. Des gens extraordinaires… comme nous ! », plaisantent les avocates de Smart & Biggar.
Plus sérieusement, il est question de se démarquer de la masse (500 candidatures chez Osler par exemple !) et d’offrir aux cabinets ce petit quelque chose que les autres n’ont pas.
« Le cabinet préfère les gens qui s’expriment bien, qui font preuve de jugement. Il faut que l’on ait envie de les avoir comme collègues », explique Nanci K. Ship, directrice Programmes de développement et affaires étudiantes chez Davies Ward Phillips & Vineberg.

Dans tous les cas, tous demeurent persuadés qu’il faut que les candidats restent eux-mêmes, excellents, oui, mais sans trucage.
« Vous savez, dans le monde du droit, les plus heureux sont ceux qui ont su suivre leurs aspirations », confie Catherine Fagan, avocate en droit autochtone chez Gowlings.
Lire aussi
Course aux stages 2012: Horaires et salaires